Ah, j'adore ces vieilles photos des US dans les années '50... Sauf que...
Non seulement ces photos ont été prises aujourd'hui, mais en plus, il s'agit de maquettes au 1/24e!
Elles sont l'oeuvre de Michael Paul Smith, dont vous pouvez voir la méthode de travail ici. Impressionant...
Plus de photos à voir sur ses set Flickr et SmugMug.
via Neatorama(Les photos de la composition ci-dessus sont visibles ici : 1,
2,
3,
4)
Bon, même s'il me reste quelques bricoles à fignoler, il est temps de jeter un oeil sur le Terrasse Project terminé...
Voila, donc, en photos, le résultat final! (cliquez ici pour voir l'état "avant").
Cela fait maintenant plusieurs mois que la terrasse est terminée, les decks ont déjà passé un hiver et un été complets... J'ai donc un peu de recul sur les choix que j'ai pu faire.
Construction
Ca aura été plus de boulot que ce que j'avais initialement imaginé!
Si vous vous attaquez à un projet de ce type, et que vous êtes un peu pointilleux comme moi, ne vous attendez pas un un "weekend project".
Rien que pour ce qui est du vissage : au total, près de 1000 vis y sont passées! Dont la grande majorité nécessitait un trou fraisé auparavant, ajusté au millimètre pour que le rendu soit nickel... Tout ça ne demande pas d'énormes compétences, et est à la portée de tout bricoleur un peu outillé ; par contre, cela prend du temps, beaucoup de temps, pour que tout s'aligne correctement.
Du choix lames avec rainures vers le haut
Les lames de terrasse en bois exotique comportent, généralement, deux faces. L'une est soit lisse, soit légèrement structurée pour la rendre antidérapante. L'autre face présente de profondes rainures dans le sens de la longueur, dont le but premier est à ma connaissance de faciliter le séchage du bois à cœur (et ainsi réduire le "time to market", le délai entre le moment où l'arbre est abattu et la commercialisation du produit fini) et d'éviter que la lame ne se fende.
Bien que cela ne soit pas prévu ainsi, j'ai choisi de poser mes lames avec cette face "verso" vers le haut. Un choix purement esthétique, les rainures profondes ayant un aspect plus graphique (...) à mes yeux.
Je craignais deux choses : d'une part, le risque d'échardes, à cause de l'angle droit au bord des rainures... Mais après un an exposé aux intempéries, tout va bien, pas d'écharde en vue, ouf!
Je pensais aussi que les rainures risquaient d'être difficiles à nettoyer (genre aiguilles de pin, etc). Il n'en est rien, ça se nettoie très bien au jet d'eau, du moment que les rainures sont bien alignées d'une lame à l'autre.
Par contre, ce que je n'avais pas vu venir, c'est la difficulté d'application des produits de protection (huile ou saturateur). Pour un rendu impeccable avec ces produits, il faut en essuyer l'excédent avec des chiffons après une courte période d'imprégnation... Et essuyer au fond des rainures, c'est pas une partie de plaisir!
Je ne regrette pas mon choix pour autant, ce type de traitement ne se faisant qu'une à deux fois par an...
Traitement
J'ai fait le premier traitement à l'huile Starwax : j'étais satisfait du résultat, aspect mat/huilé et bonne résistance à la pluie qui perle à la surface du bois.
Mais un spécialiste m'a dit que pour les terrasses (surfaces horizontales), il valait mieux utiliser un saturateur, et réserver l'huile au mobilier bois... Dont acte, printemps 2010, j'ai tout traité au Saturateur terrasses V33.
Le résultat est bien moins chaleureux qu'à l'huile, aspect brillant, "plastifié". La protection est impeccable, c'est vrai, mais je pense que je reviendrai à l'huile l'année prochaine...
De l'utilisation du bois exotique
C'est un choix que j'ai fait, dont je comprends qu'il est écologiquement discutable ; la mode occidentale pour les bois exotiques accentue les ravages de la déforestation des forets primaires...
Renseignements pris auprès du vendeur, ce bois serait issu de forêts gérées pour une exploitation durable (label FSC, soutenu notamment par Greenpeace et WWF), tous les arbres abattus étant replantés - la GSB où je me suis fourni prêtant une attention particulière à l'origine de ces produits.
J'ai donc tenté de prendre des précautions... Mais je ne suis pas dupe non plus, je sais combien la corruption dans ces pays émergents (BRIC) permet d'obtenir les papiers officiels pour l'exportation de ces essences.
Reste de toutes façons la problématique d'utiliser des produits venant de l'autre bout du monde, dont le transport a une empreinte carbone non négligeable ; mais je ne voyais pas vraiment d'alternative...
J'aurais pu utiliser du "bois composite", mais je doute que sa production se fasse en Europe ; sans parler de l'immonde toucher "plastique" de ces produits.
Sinon, il existe bien des essences de bois européennes, imputrescibles elles aussi ; malheureusement, elles ne sont pas distribuées au grand public, il est très difficile de mettre la main dessus...
Bref, j'ai fait pour le mieux, en essayant de limiter la casse, mais j'ai bien conscience que ma solution n'est pas parfaite.
Coût
Je n'ai pas gardé toutes les factures (j'aurais dû!), mais j'estime le coût du projet complet aux alentours de 2300€, en matériaux seulement (hors outillage). Le poste le plus important est bien sûr le bois : à 17€ la lame d'almendrillo, ça va vite...
Voici en gros, "à la louche", les postes de dépense les plus importants :
960€ : Lames d'almendrillo
200€ : Lambourdes
150€ : Quincaillerie
240€ : Bacs bambous
230€ : 6 plants de bambous
180€ : 3 panneaux bois pour la séparation pare-vue
240€ : 2 érables
120€ : Matériel jardin japonais
Si vous attaquez ce genre de projet, budgétez "large", on oublie toujours des éléments, et cela peut chiffrer vite (ex: la quincaillerie, géotextile, produits de traitement, etc.)...
De la sécurité sur ce type de chantier
Un mot sur la sécurité : l'emploi de lunettes de sécurité et de gants va sans dire, évidemment. Mais ce genre de chantier où l'on utilise beaucoup la scie circulaire (dans un bois dur de surcroît), produit de grosses quantités de poussière de bois très fine. Poussière que vous n'avez pas du tout envie de respirer!
Pour ma part, j'utilise un masque à cartouches 3M , qui est agréable à porter (pas trop lourd, on fini par l'oublier) et dont la jupe caoutchouc reste bien étanche sur le visage. Oubliez tout de suite les petits masques papier avec 2 élastiques, qui ne protègent de rien du tout... Le plus difficile, finalement, est de trouver une paire de lunettes de sécurité qui soit portable en même temps que le masque!
Pour ceux d'entre-vous qui parlent anglais, il y a une excellente vidéo sur le sujet sur TheWoodWhisperer.com.
Dernier détail : j'utilise des bouchons mousse (jetables) pour protéger mes tympans. Le confort de travail est incomparable : le bruit de la circulaire ne vous pourrissant plus les oreilles, vous pouvez travailler à l'aise, en prenant votre temps. Et vous évitez du même coup le sifflement aigu dans vos oreilles en fin de journée!
Je sais, je suis très "sécurité sécurité", mais gardez à l'esprit que circulaire et défonceuse font partie de cette famille d'outils qui vous allégeront d'un doigt ou deux en moins de deux secondes et sans arrière pensée ; ces machines n'ont pas de cerveau, utilisez le votre. Votre meilleur allié, c'est votre bon sens: ne faites pas n'importe quoi avec ces jouets là, respirez un grand coup avant de mettre une circulaire en route (et ne le faîtes pas si vous êtes fatigué, c'est là que les accidents arrivent), vérifiez où son fil passe, où sont vos doigts, si la pièce à couper est stable et le restera en fin de coupe, etc... On n'a que 10 doigts, 2 yeux, et autant de tympans, hum?
En savoir plus
Quelques liens à étudier avant de se lancer :
Autoconstruction.info : ce site propose au téléchargement (payant) différents dossiers. J'ai investi 24€ pour avoir celui traitant des terrasses bois. Très bien documenté, beaucoup d'informations, une vraie mine de renseignements, je n'ai pas regretté mon achat (pub gratuite! )
TheWoodWhisperer.com : (en anglais) site généraliste sur la menuiserie/ébénisterie. Beaucoup de vidéos, très bien faites, sur la construction de meubles, l'outillage, la sécurité... Plein de tours de mains à apprendre. Incontournable.
WoodGears.com : (en anglais) autre site généraliste sur la menuiserie, beaucoup de vidéos. Tours de main, machines et mécanismes en bois, nouvel article chaque lundi.
Et beaucoup d'autres, bien sûr. Google est votre ami.
Je vous laisse, j'ai un canapé qui m'attend dehors.
Oui, bon, je sais, "jardin" est un bien grand mot pour un carré de 1,5m de coté... Mais bon, je tenais à avoir un petit bout de Tsuboniwa Karesensui, ce que l'on appelle communément un "jardin sec" ou "jardin zen".
Coté construction, rien de bien compliqué. Juste quelques morceaux de lambourdes rescapés de la construction de deux decks (loggia et lounge), coupés aux dimensions et assemblés ensemble avec quelques vis à bois... Seul détail imprévu, une encoche pour que le cadre s'ajuste parfaitement contre le pare-vue. Rien qu'une scie sauteuse et un ciseau à bois ne peuvent régler en 5 minutes...
Le cadre obtenu est recouvert de deux couches de lasure. L'objectif est évidemment de protéger le bois, mais aussi de donner au cadre une teinte proche des deux decks et du ponton l'entourant.
Un fois le cadre en place, j'ai agrafé un tissu géotextile pour couvrir le fond. Le but est que le poids des graviers qui viendront par dessus aide à plaquer le cadre au sol. Sans ça, le sol n'étant pas parfaitement plan, j'aurais rapidement eu des graviers se glissant sous le cadre...
A propos des graviers, il est impératif de les rincer abondamment avant de les mettre en place, en frottant les uns contre les autres dans les sacs ils produisent beaucoup de poussière, qui ne demanderait sinon qu'à pourrir la terrasse la première pluie venue...
Et donc, voila le résultat... non définitif.
Les photos ci-dessus sont à voir comme "work in progress", l'arrangement de l'ensemble étant juste un premier essai...
Il devrait y avoir plus tard une "triade bouddhiste" de granit, une "rivière" en paillettes d'ardoise, et peut-être une "île tortue" couverte de mousse... Le morceau de bois flotté, récupéré sur la plage près de chez moi un lendemain de tempête, n'a rien de traditionnel, mais j'aime bien.
A suivre, l'évolution sera pour le printemps prochain!
Voici une perle de vidéo que j'ai trouvée sur l'excellent site British Pathé... Un petit sujet de moins de 3 minutes sur l'arrivée du ski nautique en Angleterre, en Juillet 1955!
Au delà des pinup en maillot de bain vintage, c'est le bateau utilisé dans la vidéo qui m'intéresse : un Albatross Sport, comme le mien!
Extrait du commentaire : "The comparatively modern sport of water skiing [...] started in the luxury ressorts of the French Riviera, taken out on the wide open water spaces of Australia and America, this exhilirating sport has reach Britain.". Traduction : "Le ski nautique, sport relativement récent, a fait ses débuts sur la Cote d'Azur, pour se développer ensuite dans les grands espaces aquatiques d'Australie et d'Amérique, et ce sport exaltant arrive désormais en Grande Bretagne!".
Le ski nautique a en effet débuté vers 1920, à Juan-les-Pins. C'est à dire, à peu de chose près, en bas de ma rue!
Extrait du commentaire : "The boats used are specialy made for the sport and cost 500£ each. They are powered by only 10 horses power motor engines, yet they are the fastest crafts of their type of float.". Traduction : "Les bateaux utilisés sont spécialement conçus pour ce sport, et coutent 500 livres pièce. Ils sont propulsés par un moteur de seulement 10 chevaux, mais sont néanmoins les embarcations les plus rapides pour ce type de coque.".
Enfin, pour la touche glamour so fifties : notez la skieuse blonde au début du film : son look ne vous rappelle personne?
Ce n'est surement pas un hasard, Marylin Monroe était alors au sommet, le film "Sept ans de réflexion" (avec la scène de la robe blanche au dessus de la bouche d'aération du métro) sortait au cinéma en Juin '55, c'est à dire tout juste un mois avant le tournage de cette vidéo!
120.000 Hits sur ShamWerks, donc pour respecter la tradition, la pin-up rituelle!
Comme d'habitude, merci à tous de votre fidélité, je sais que ShamWerks a sa petite clientèle d'habitués qui reviennent au comptoir...
La pin-up du jour, sous la forme d'une infirmière sexy, est un peu particulière...
Vous avez sûrement déja vu cette image. C'est une photo que j'aime beaucoup, non seulement à cause des talons et des bas-coutures (on ne se refait pas ), mais surtout pour le symbole qu'elle représente...
Ce baiser a été pris en photo sur Time Square (New York) par Alfred Eisenstaedt le 15 Août 1945 : ce jour là, le Japon capitulait sans conditions (cf. article précédent), marquant la fin des 6 années de conflit de la Seconde Guerre Mondiale.
Cette photo, publiée dans Life Magazine, est devenue l'icône du "VJ Day" (Victory over Japan), et de la liesse populaire en résultant. Vous retrouverez sur Wikipedia l'histoire de ce cliché...
Cette photo n'est pas là par hasard : d'une part, dans un peu plus de trois semaines sera commémoré le 65ème anniversaire du VJ Day.
Mais surtout, c'est un petit hommage à Edith Shain, l'infirmière de la photo, qui s'est éteinte le mois dernier, à l'age de 91 ans... RIP.