Récemment, je lançais un appel à l'aide pour trouver un atelier où bosser tranquillement...
J'ai eu des retours (merci à vous tous, vous vous reconnaitrez!), mais rien de probant : au choix, trop petit et trop cher, ou alors carrément trop loin...
Donc, on revoit les objectifs à la baisse, on "se la met sur l'oreille", on fait avec ce qu'on a, en attendant probablement un jour prochain de quitter la région pour aller là où on n'a pas besoin de vendre ses organes pour un mètre-carré de garage (j'ai beau être chauvin et adorer ma région, quand même, c'est devenu n'importe quoi de ce point de vue là).
En plus, voir le Fabbe restaurer son ovale dans un micro-box (grand respect, Boss!), ça m'a aussi fait remettre les choses en perspective...
Conclusion, j'ai décidé de remettre en état le garage dans lequel je bricole depuis 15 ans... Au programme, gros rafraichissement, optimisation, nettoyage par le vide, nouveaux outils, réquisition d'un partie du box de mon père (juste à coté) pour stocker des pièces... Et puis je vous montrerai aussi ce que je me suis organisé l'hiver dernier, pour travailler au chaud chez moi. Bref, pas l'idéal, mais ça redonne un peu de motivation, je n'avais vraiment plus le cœur à mettre les mains dans la graisse dans ces conditions.
Voila, une nouvelle section "Atelier" débute sur ShamWerks, autour de l'aménagement d'un local : Bienvenue au Garage!
Pour démarrer le dossier "atelier", voila quelques photos du petit dernier...
Je cherchais depuis longtemps un tour à métaux, mais d'une part ce sont des machines très recherchées (les prix s'envolent), et d'autre part si l'offre est généreuse dans le nord du pays (passé industriel oblige), c'est loin d'être le cas ici, dans le Sud-Est. Et comme on parle de machines qui pèsent lourd, la distance est un paramètre important.
Après des mois de surveillance des petites annonces, je finis par trouver mon bonheur sur eBay : un tour Crouzet-Valence VM125, du milieu des années 50!
Et vous voulez savoir le meilleur? Le vendeur se trouvait à 10 minutes de chez moi, et il me l'a gentiment livré (merci encore Fabien) avec sa remorque tractée par sa Jeep 1944 (!)... Le tout pour 200€!
Hauteur de pointe 125mm (donc diamètre sur banc 250mm) : ça limite un peu son spectre d'utilisation, adieu tambours et volants moteurs. Entre pointes 400mm, pas assez pour un arbre d'hélice, mais largement suffisant pour mes besoins. Possibilité de fileter et charioter grâce à un entrainement par vis-mère (d'où le nom "VM") et une boite Norton ; avec même un système d'arrêt automatique, bien pratique pour les filetages qui doivent s’arrêter net. À voir à l'usage.
Un beau bébé qui approche quand même les 400kg sur la balance (merci les potes pour décharger), mais avec un encombrement limité à 120x50cm au sol : le petit tour dont je rêvais depuis des années!
Aaaaaaaaah, si je l'avais eu pour fabriquer mon sous marin...
Donc voilà la bête. Beaucoup de nettoyage à prévoir, pour le moment que des bonnes surprises sous les couches de graisse, il est en globalement très bon état (les rails du banc ont souffert de la corrosion, mais rien d'irrémédiable).
Je n'ai pas encore tenté de le faire tourner, il me faut un variateur 380V pour ça... A suivre bientôt!
Je bricole dans ce garage depuis plus de 15 ans maintenant...
Le sol en béton brut est gras à cause de l'huile et du liquide de frein renversés toutes ces années ; le béton absorbant le gras, c'est innettoyable. Le sol et les murs en parpaings génèrent de la poussière en permanence, le circuit électrique fait peur, les étagères menacent de s'effondrer, l'éclairage insuffisant...
Bref, si je veux pouvoir bosser l'esprit tranquille, il est temps de faire un grand coup de propre ici.
Comme dirait Murtaugh dans l'Arme Fatale : "I'm too old for this shit".
Avantages :
Surface légèrement supérieure à la moyenne : 17m2
De plain-pied : pas de rampe pour accéder, c'est au même niveau que la rue. Pratique pour le KG droppé, ou la remorque de l'Albatross.
Puit de lumière au fond : le box se situe sous le parking de l'immeuble, et des grandes vitres au fond apportent un peu de lumière naturelle, ainsi qu'un espace supplémentaire de rangement.
Alimentation en électricité.
A 5 minutes à pied de chez moi.
Inconvénients :
Sous-sol d'immeuble : limitation pour le bruit et les rejets (vapeurs de peinture, Kärcher : impossible).
Le goudron du parking se trouvant juste au dessus de la dalle du plafond, en plein été le garage devient un four...
Voisinage : les p'tits vieux du coin ont formé une espèce de milice pour surveiller les allées et venues dans le sous-sol ; du coup, dès que je fais un peu de bruit ou de poussière, je me fais emmerder... Les joies de la copro.
Pas d'arrivée/évacuation d'eau.
Murs inter-boxs en parpaing 5cm, difficile d'y accrocher des étagères vraiment solides.
Le tableau n'est pas tout rose, mais bon, dans l'immédiat je n'ai pas de meilleure solution.
Le projet : Solutions / optimisation de l'espace:
Comme d'habitude, Sketchup est mon meilleur ami.
Au programme :
Peinture blanche murs et plafond, pour gagner en luminosité et limiter la poussière.
Peinture grise au sol pour la propreté... Ca va être coton de peindre sur ce support!
Une longue étagère de chaque coté, quasiment sur toute la longueur du garage, 30cm de large, en multipliant les équerres pour répartir la charge. L'étagère étant à plus d'1m85 de haut, je passe dessous sans avoir à baisser la tête.
Etagère 5 tablettes à l'entrée, pour optimiser ce recoin. C'est du Castorama (voir ici), 5 étagères de 90x40, hauteur totale 180cm, fait pour des charges lourdes (jusqu'à 80kg/tablette... J'me méfie quand même!!).
Établi fait maison, pieds en bastaing pin de 60x73mm. Le sol n'étant pas du tout plan, je pourrai récupérer les variations avec la hauteur de chaque pied. Plan de travail de cuisine (mélaminé) le plus épais possible, avec 4 "tiroirs" en dessous (en fait, des caisses en bois 40x60x15cm de chez Casto aussi, voir ici).
Le compresseur se cache sous l'établi, dans l'alignement du tour. Pas idéal pour sa ventilation, mais je pourrai toujours le sortir facilement s'il doit tourner en continu. Enrouleur de tuyau pneumatique et prise électrique juste au dessus, enfin de l'air comprimé sans avoir à chercher tuyau et rallonge...
Électricité aux normes, avec tableau électrique, circuit sous gaine, 2 prises coté établi, une coté entrée.
4 néons 1m20 au plafond pour un bon éclairage, plus 3 halogènes 150w au dessus de l'établi au fond.
Bon, alors, pour ceux qui n'ont jamais essayé, peindre du parpaing, c'est l'enfer. Surtout avec près de 50 ans de crasse incrustée dedans...
J'ai peint les murs en utilisant une peinture qui est en fait une sous-couche... Son blanc est bien suffisant pour un garage, et surtout, elle était en promo.
C'est donc la peinture acrylique blanche multi-usages Jullien "Multifond 2" que j'utiliserai. Première couche passée au pistolet HVLP avec une dilution à 50% (c'est limite pour la cohésion du produit, mais ça passe). Le pistolet est bien pratique pour la première couche, ça va au fond des aspérités du parpaing, le souffle chasse la poussière (malgré le brossage préliminaire - masque obligatoire!) et décroche les "gravillons" instables à la surface (qui pourrissent un rouleau en mois de 2 minutes si on attaque directement...).
Une seconde couche au rouleau permet de bloquer le fond. Et une troisième couche de finition, très grasse, le rouleau chargé à mort (limite façon enduit!), pour avoir un rendu vraiment blanc uni.
Au final, 2 pots et demi de 10L ont été nécessaires pour une surface peinte de 45m² (murs+plafond), alors que chaque pot était donné pour 96m²... Ça boit le parpaing!
C'est long, très long, de peindre du parpaing... Tenez vous le pour dit si vous devez attaquer un tel chantier, on y passe beaucoup de temps si on veut un beau résultat...
Acte 2 : le sol...
Mon sol était maculé de graisse (voir article précédent), j'ai voulu le nettoyer en utilisant une meuleuse à béton. L'idée est d'enlever 1mm d’épaisseur à la surface de la dalle pour retrouver un support sain... J'ai loué la bécane chez Loxam, cf. photo ci-dessous.
Bon, honnêtement, ce serait à refaire, je ne pense pas choisir cette solution. La poussière générée est hallucinante, genre au bout d'une minute d'utilisation ma visibilité s’arrêtait à mes coudes! Je ne voyais même plus mes mains! Obligé d’attendre que la poussière retombe avant de pouvoir continuer... En plus cette poussière super fine s'insinue partout, ça a maculé l'ensemble du sous-sol de l'immeuble, d'où plaintes des voisins, bref, Armageddon!
En plus, j'ai découvert que le sol de mon garage n'était pas parfaitement plan, du coup la meuleuse ne pouvait aller dans certains creux... Enfin bref, j'ai quand même pû nettoyer 90% de la surface.
Le traitement ensuite, ça a été :
Lessivage à l'acide ("Shampooing sol ciment/béton V33"), passé à la serpillière.
Rinçage à la serpillière aussi (2 fois).
Une couche de "primaire d'adhérence spécial ciment/béton V33".
Enfin, 2 couches de "peinture sol V33 trafic extrême gris clair U133/A".
Et voila le résultat :
Acte 3 : l'électricité...
Je suis pas électricien mais je m'en suis pas troooooop mal sorti...
4 néons au plafond, 3 halogènes au fond au dessus du futur établi, tout le circuit câblé en 2.5mm² rigide sous gaine IRL (avec une tétrachiée de coudes et "té" pour faire clean), 3 prises, 2 inters, et un vrai tableau électrique pour sécuriser le tout.
Ouf!
Voila où j'en suis maintenant : c'est quand même le jour et la nuit par rapport à avant... Lumineux, propre, avec plein de rangements! Bon, OK, c'est encore un peu fouillis sur ces photos, j'ai pas encore tout organisé!
Par rapport au plan d'origine (cf. Sketchup article précédent), j'ai déplacé le panneau porte-outils : plus accessible, plus pratique, et plus facile à installer à cet endroit plutôt qu'au dessus de l'établi.
Dernière grosse étape dans la rénovation du garage, la réalisation d'un établi qui tienne la route.
Le cahier des charges était simple : solide pour pouvoir taper dessus et poser des moteurs complets sans que ça bronche, plus haut que la normale parce que je suis grand et que je me casse le dos sur les établis standards, ajusté au mieux pour optimiser la place (ça reste un box en sous-sol, la place est comptée!) et évidemment... pas trop cher.
Bref, sur mesure obligatoire, d'autant que le sol n'est pas bien plan, donc tous les pieds ont une longueur différente pour s'adapter aux variations...
J'ai commencé par les deux supports aux extrémités (en bastaing 62x75mm), pour avoir une référence ; les 2 sont alignés de niveau très précisément en utilisant l'arme ultime pour ce genre de situation : un niveau à eau, redoutable .
Une fois les deux extrémités fixées aux murs de niveau, je pouvais poser une règle de maçon dessus (en fait, deux règles assemblées avec des serre-joints) pour mesurer les longueurs de chacun des pieds intermédiaires. Regardez les photos, c'est plus parlant.
Les pieds sont assemblés chevillés-collés. Le collage se fait en fixant le tout contre une planche de mélaminé le temps du séchage : le serrage est assuré par une sangle à cliquet, les serre-joints servent à garder l'ensemble d'équerre et dans le même plan.
Les tiroirs sont simplement des caissons de rangement trouvés chez Castorama (ce modèle). Une fois débarrassés des 2 languettes de bois qui servent à les empiler, ils glissent nickel sur la planche placée en dessous (aggloméré mélaminé 19mm).
Par dessus, un plan de travail de cuisine en 58mm d'épaisseur (le maximum que j'ai pû trouver), et hop!
J'aurais préféré un vrai plan de travail massif fait à partir de madriers assemblés, mais je n'ai ni la place, ni le temps, pour entreprendre ce genre de réalisation. Ce sera pour le jour où j'aurai un vrai atelier!
J'ai modifié l'éclairage par rapport au plan d'origine : les halogènes fixés au mur du fond éblouissaient plus qu'autre chose... Et risquaient de gêner le rangement d'objets encombrants au dessus (et comme j'ai un projet en tête...).
Les 4 casiers en métal sous l'établi sont de la récup' (on trouve de tout dans les poubelles hein!), et coup de bol ils rentrent tout juste sous les tiroirs. Juste en dessous de l'étau, on devine l'embase du support moteur VW, fixée sur le coté du pied de l'établi.
Bon, bonne chose de faite, je commençais à en avoir assez là.
Je sais, il ressemble à un laboratoire mon garage maintenant, on est bien loin de ce que c'était au départ (cliquez pour voir "l'établi" avant : ), mais j'aime bien travailler au propre moi... Chacun ses TOC hein?? J'vais pouvoir commencer à bosser sérieusement maintenant...
Une cabine de sablage/microbillage... Voilà un outil que je voulais depuis longtemps!
Les modèles du marchés étant trop chers à mon gout, et de plus jamais aux bonnes dimensions (soit trop petit, soit trop grand), je me suis fabriqué une cabine sur mesure, aux dimensions idéales pour mon usage.
Les plans
Comme d'habitude, je commence par des plans sous SketchUp (si vous êtes un habitué de ShamWerks, ça ne devrait pas être une surprise!)...
Pour un fonctionnement correct, il faut que le bac de récupération en forme d'entonnoir en bas ait une pente suffisante pour que le sable glisse au fond. Ça m'oblige à avoir un design assez "haut sur patte", ce qui rajoute de la hauteur à l'ensemble, qui est déjà bien haut étant posé sur mon établi (à 95cm du sol)... Du coup, si je veux que la cabine soit sur mon établi, et qu'en même temps l'inclinaison de l'entonnoir soit suffisante, je n'ai pas le choix, il faudra que je sois moi-même debout sur un support (une jante?) pour pouvoir avoir une position de travail acceptable.
Coté taille, j'ai dimensionné la cabine pour pouvoir y loger confortablement une jante en 15" maximum. J'ai bien une idée pour ajouter un module d'extension souple pour d'éventuelles grandes pièces plus tard, mais ça attendra...
Mon plan SketchUp est à télécharger ici.
Construction
La cabine est fabriquée en aggloméré mélaminé blanc de 15mm d'épaisseur. C'est un choix économique avant tout, je déteste travailler ce matériau : en tout et pour tout 37€ de planches. Et le blanc apporte une luminosité supplémentaire qui est la bienvenue à l'utilisation. Les planches sont collées/visées sur une structure en tasseaux de 27x27mm.
La seule difficulté, c'est l'"entonnoir" en bas, dans lequel le media est recueilli : pour que l'assemblage soit précis, il faut réaliser des découpes d'angles précises à la scie circulaire... Pour me faciliter la tâche, j'ai imprimé les angles sous SketchUp (en virant l'effet perspective pour avoir une projection parallèle) en format A4 (voir photo) : il n'y a plus qu'à poser la circulaire dessus, et à l'oeil aligner la lame sur l'angle imprimé. J'étais moi-même surpris de la précision de la méthode, mon assemblage n'était pas parfait, mais pas loin! Par contre, l'un des angles était trop grand pour ma circulaire : j'ai du coller temporairement une lamelle de bois sous la semelle de la scie pour atteindre les 55.7° (la scie n'allant pas au delà de 45°). Un peu limite comme méthode, mais ça l'a fait.
Pour l'éclairage, 2 spots hublots (premier prix, 4.95€ chez Casto) avec ampoules 60W.
Le pistolet de sablage vient d'eBay, un modèle à 18.90€ utilisant des buses céramiques standards ; les gants aussi viennent d'eBay, 19.95€. J'aurais pu les fabriquer avec une chambre à air et des gants collés, mais je trouvais le tarif correct.
La vitre est en plexiglas de récupération qui trainait dans le garage : il faut impérativement lui ajouter une feuille de protection transparente remplaçable à l'intérieur, car la vitre s'opacifie rapidement avec les projections.
Au bout du bac de récupération, un bouchon à visser en PVC (collé à l'epoxy) permet de changer le média.
Sur le coté droit de la cabine , un coude PVC en 32mm de diamètre sert à raccorder l'aspirateur. Une paire de crochets vissés dans le flanc de la cabine et un élastique servent à maintenant le tube de l'aspirateur en place ; un élastique supplémentaire, enroulé au bout du tube, assure l'étanchéité au niveau du coude PVC. A l'opposé, coté gauche, sur la porte, un autre bouchon à visser en PVC est installé pour l'admission d'air. Cela crée un courant d'air en diagonale, de gauche à droite, qui garde l'intérieur de la cabine clair, sinon on n'y voit rapidement plus rien du tout.
Étanchéité
C'est bien beau de faire une grosse boite, mais encore faut-il qu'elle soit étanche. Pour ça, tous les assemblages jointoyés au mastic silicone (le blanc des salles de bain!) pour l'étanchéité. Tips du jour : un morceau de lame de scie à métaux est parfait pour lisser les joints.
La porte sur 2 charnières de volet (pentures anglaises LeroyMerlin 1.95€). L'étanchéité est assurée par un double joint caoutchouc autocollant pour fenêtres ; les charnières sont posées en tenant compte de la sur-épaisseur de ce joint...
La fermeture de la porte se fait par 3 tiges filetées avec poignées à visser (poignées en bakélite "récupérées" il y a bientôt 20 ans... sur les fenêtres de mon Lycée. Je savais bien qu'elles me serviraient un jour.). J'y suis peut-être allé un peu fort là, 2 auraient sûrement suffit, mais bon. On serre, ça écrase le joint tout autour de la porte, c'est parfait. Je voulais mettre au départ des "loquets" en métal, mais pas assez solide, pas de réglage possible... J'ai préféré ma solution "maison".
Rangement
Bon, elle est bien belle cette cabine, mais mon garage est petit et c'est vite encombrant...
Sauf que j'avais prévu le coup depuis le début, et calculé les dimensions en fonction : elle est prévue pour se ranger au dessus de l'établi!
Enfin, avec une paire de poulies quand même, le bestiau accuse les 20 kilos en ordre de marche!
Premiers tests
Je n'ai pas réussi à mettre la main sur un morceau de caillebotis métalique pour me faire une grille à l’intérieur de la cabine, donc dans un premier temps les essais se feront avec une simple planche de contre-plaqué comme support pour mes pièces. Ca marche aussi!
Premiers tests effectués en utilisant de la microbille de verre (200-300 microns, source Matthys) à 4.5 bars, sur de l'aluminium (pipe d'admission/échappement de l'Albatross). J'ai fait ça un peu à la va vite, en 10 minutes, sans dégraisser la pièce avant, du coup le média s'encrasse et certaines zones ne reviennent pas bien (substance grasse/caoutchouteuse qui s'étale au lieu de s'en aller)...
Mais pour un premier essai, je suis content du résultat! L'alu ressort mat/satiné, comme neuf!
Conclusions
L'étanchéité de la cabine est parfaite, à part quelques rares microbilles qui passent dans les gants (au niveau du "repli" que j'ai fait pour les fixer sur leurs anneaux), rien ne sort. Woohoo! Il faut par contre penser à filer un coup de soufflette/pinceau en bas de la porte avant d'ouvrir parce que le sable s'accumule à cet endroit durant l'utilisation ; il faudra que je pense à ajouter un petit "plan incliné" à cet endroit.
C'est même presque trop étanche, avec la dépression causée par l'aspirateur, les gants se gonflent malgré l'entrée d'air sur la porte. Et si je bouche cette entrée d'air, les gants deviennent tellement gonflés qu'ils sont rigides! Je vais surement ajouter une seconde entrée d'air pour limiter cet effet.
Par contre, comme je m'y attendais, mon petit compresseur 100L/3cv est un peu limite : il tourne beaucoup, il faudra prévoir de faire des pauses pour le soulager... Ou trouver un plus gros compresseur.
La soufflette à l'intérieur : mauvaise idée, le système de connexion rapide de l'air comprimé se grippe avec les microbilles. Donc soit on installe un Y pour avoir la soufflette connectée en permanence, soit on se contente de tirer un peu le tube d'alimentation en sable à l'air libre, pour transformer le pistolet de sablage en grosse soufflette... C'est cette seconde solution que j'ai finalement choisie!
Quelques liens dont je me suis inspiré pour faire ma cabine, des bons conseils, des idées, des plans... A lire si vous voulez vous aussi vous lancer dans ce type de réalisation :
Bientôt, des essais de dérouillage en remplaçant les microbilles par du corindon (va y avoir du sport!). Je posterai les résultats ici même dans cet article... Et peut-être la création d'un séparateur de poussières cyclonique (façon "Dyson") comme vu ici, ici, ou encore ici.
À suivre...
Edit 30-08-2012 : support pour la cabine :
J'ai réussi à louer le garage juste à coté du mien, du coup j'ai un peu de place, d'où réorganisation : il sera beaucoup plus pratique d'avoir la cabine de sablage à demeure dans le deuxième garage, où je pourrai l'utiliser facilement, sans avoir à la descendre de son rangement (c'était top d'un point de vue optimisation de l'espace, mais pas super pratique quand on a une bricole à microbiller vite fait).
En plus, ça éloignera la cabine du tour à métaux, ce dernier n'aurait pas apprécié la fine poussière abrasive qui s'échappe toujours un petit peu...
Donc après un peu de réflexion et une séance de Sketchup, décision prise, je fais un support pour ma cabine! Bois de récup' uniquement, j'utilise ce qui traîne dans le garage. Il faut que ce soit solide parce que mine de rien, elle fait son poids la bête...
Les pieds seront en bastaings 62x75mm (restes de la construction de l'établi), le reste en agglo mélaminé de 19mm (récup' de vieilles étagères). Les pieds seront évidés aux angles pour que la cabine vienne s'insérer dessus (cf. plan).
Et... Tadaaaaaaa!
C'est tombé juste du premier coup en plus... Pas mécontent.
Du coup, la cabine est tout juste à la bonne hauteur, plus besoin de monter sur une jante!
Et la tablette en dessous me permet de poser un seau pour récupérer le sable/les microbilles...
Prochaine étape, le séparateur cyclonique?
Edit 10-09-2012 : Test sablage au corindon :
J'ai remplacé les microbilles par du corindon pour faire un test de dérouillage. La pièce utilisée pour le test est un support moteur de l'Albatross, rouillée en profondeur, restes de peinture, une belle m....
Le sablage complet de la pièce m'a pris environ 10 minutes (pression 5 bars), le résultat vous l'avez sous les yeux, ça marche nickel!
Je vous ai fait une petite vidéo pour voir la vitesse à laquelle on progresse pendant le sablage...
Seul bémol,mon compresseur 100L/3CV est un peu limite (c'est pas une surprise), il a tendance à tourner non-stop : risque de surchauffe. Si je devais faire des séances de sablage plus longues, il faudra prévoir des pauses.
Je me suis aussi aperçu que le corindon glissait beaucoup moins bien que les microbilles vers le fond du bac ; sur la vidéo, à plusieurs reprises je dois pousser le sable à la main vers le fond pour que le tuyau d'alimentation du pistolet soit toujours couvert. C'est pas un problème à l'usage, ça donne même à mon compresseur quelques instants pour respirer.
Après le sablage, il faut protéger le métal direct, sans quoi les piqûres de rouille réapparaissent en quelques jours (voire quelques heures selon l'humidité!). Dans mon cas, ça a été barbouille directe à l'Hammerite noir satiné (pas forcément un choix délibéré pour cette application, plutôt parce que j'avais un pot qui traînait à l'atelier!).
Il me reste à installer un séparateur cyclonique en sortie, et un siphon en entrée (il y a un peu de poussière qui se fait la malle par l'entrée d'air sur la porte), et ce sera parfait!
Vous vous souvenez du tour à métaux que j'avais rentré l'année dernière? (cf. post Crouzet-Valence VM125)
Ben j'ai commis l'erreur d'en démonter une pièce pour la nettoyer... Puis une seconde... Une troisième... Et bon, j'me suis fait avoir comme un bleu, alors que ce n'était pas du tout une priorité pour moi, j'ai fini par restaurer la bête en entier!
Je dois avouer qu'à force de trainer sur le forum usinages.com (j'y ai un topic sur la resto de mon tour ici), et de voir des machines restaurées à la perfection, la tentation était trop grande!
Peinture
J'ai commencé par peindre le bati, pour y voir plus clair. Dégraissage à l'essence F et éponge Scotch-Brite pour enlever le plus gros de la couche de gras qui couvrait l'ensemble (aidé de WD40 pour décoller la graisse figée sur le bac). Puis lessivage au Saint Marc, rincage, un coup d'alcool à 90° pour virer tout film gras résiduel (le chiffon doit rester blanc)...
Et enfin peinture Hammerite vert martelé au pinceau (pas évident à appliquer, mais résultat sympa).
Peinture du banc et de la broche : même technique que pour le bâti, essence F/Saint Marc/alcool à 90°/Hammerite... Pas mal de copeaux sont ressortis de dessous le carter de broche lors du nettoyage : de l'aluminium, de l'acier, du laiton, du bronze, du nylon ; il a servi à faire plein de choses différentes mon p'tit tour!
Sur les photos, on voit le banc debout, en équilibre peu stable : c'est le seul moyen de peindre le dessous et l'intérieur du banc. J'ai bien failli prendre l'ensemble sur la g... d'ailleurs, j'en ai eu mal aux cervicales pendant 3 jours...
Boite des avances
Je m'attaque ensuite à la boite des avances.
Là encore, je ne voulais lui faire qu'un nettoyage global, sans démontage... Et je me suis un peu emballé.
J'avoue avoir eu un instant de doute quand tout a été démonté, tous les engrenages sur mon établi... Mais finalement, avec un peu de patience, de méthode et d'organisation, ça se fait bien.
Certains trouveront "too much" le polissage miroir des paliers bronze, mais j'ai pas pû résister.
Traînard
Ensuite, c'est le démontage intégral du traînard, jusqu'à la dernière pièce... C'est là qu'il ne faut pas se planter : des dizaines et des dizaines de pièces, des vis de toutes tailles, des goupilles coniques qui ne demandent qu'à être perdues... Il faut être organisé : bacs, pots de confiture et sacs congélation pour rassembler les pièces par sous-ensemble, schémas d'assemblages, photos, tout est bon pour préparer au mieux le remontage et ne rien perdre dans la bataille.
Je vous passe le détail du nettoyage de chaque pièce, la méthode employée est systématiquement la même : dégraissage dans un bac à l'essence F, puis brossage à la brosse rotative montée sur perceuse (brosse en plastique bleue, "polissage doux") pour faire partir l'oxydation. Éventuellement, grattage s'il y a des traces de peinture, et un coup de 600 à l'huile sur les traces d'oxydation récalcitrantes.
Et enfin, remontage avec de la graisse/huile neuve, en réglant les jeux : ça, c'est la partie plaisir.
Poupée mobile et mandrin
Reste encore la poupée mobile et le mandrin 3 mors à préparer. Pour le mandrin, il faut faire très attention de le remonter comme à l'origine, chaque mors à sa place, les pièces s'étant rodées entre elles.
Tiroir
Mon tour était équipé d'un tiroir à l'origine, bien pratique pour garder les outils protégés et à portée de main... Malheureusement, il était perdu depuis longtemps quand j'ai acheté l'engin. Donc, fabrication d'un tiroir de remplacement, en contre-plaqué de 10mm.
Un truc au passage pour la finition du contre plaqué : avant de le poncer, l’humidifier avec un spray ou une éponge, et le laisser pauser quelques minutes ; ça soulève le grain du bois et permet un ponçage fin, le rendu final est incomparable (sinon, le grain se serait levé avec la peinture, rendu final rugueux minable!).
Electricité
N'ayant pas le triphasé à l'atelier, j'alimente le moteur via un variateur de fréquence (un Altivar 31 de chez Schneider dans mon cas, super produit.).
Le moteur d'origine (1,5 kW/2CV, double vitesse) s'avérera en sale état. Je ne sais pas ce que ses anciens propriétaires lui ont fait subir, mais son axe de sortie était dans un état pitoyable, impossible de lui monter sa poulie sans jeu ni faux-rond, l'ensemble se mettait à vibrer à en faire tomber les murs... J'aurais pu envisager une rectification de l'axe, mais comme en plus le moteur "grognait" en charge, j'ai préféré changer l'ensemble moteur + poulie par du neuf. Pour 160€ l'ensemble (moteur de même puissance que celui d'origine : 1,5kW, 1500 tr/mn, poulie 160mm de diamètre) , je préférais avoir l'esprit serein de ce coté là.
Pour le panneau de commande, j'avais une idée en tête depuis un moment, je voulais une plaque en aluminium bouchonné. Mais je voulais que le bouchonnage soit vraiment régulier, je me suis donc fabriqué un guide.
La meule abrasive que j'utilise vient de chez PolirMalin, un peu chère mais elle fait bien son boulot. Les rosaces font 30mm de diamètre, j'ai décidé de les décaler d'un demi rayon par ligne pour obtenir un effet demi-lune plus joli... C'est un poil plus compliqué, mais le rendu est plus sympa, cf. schémas ci-après. C'est là que le guide devient un outil imparable!
403 trous borgnes percés précisément (j'en voyais plus le bout...) dans un bout de mélaminé qui traînait (pas idéal, mais ça marche).
Les trous sur chaque ligne sont écartés d'un rayon de rosace (soit 15mm dans mon cas). D'une ligne à l'autre, je décale d'un demi rayon les trous.
Il reste plus qu'à placer les boutons ; j'utilise du scotch de peintre (deux couches) pour protéger l'aluminium pendant que perce. Comme on peut écrire dessus, ça me permet de repérer les endroits à percer directement dessus :
Pour l'armoire électrique, j'ai demandé un coup de main extérieur. Je n'avais pas forcément toutes les connaissances pour en faire une aux normes, et en plus le matériel acheté pièce par pièce revient vite cher...
Heureusement, un membre du forum usinages.com propose du matériel d'occasion reconditionné (un grand merci à Emmanuel "Turbo Gros Michel S.A" pour son aide et ses conseils!), et m'a préparé une armoire électrique complète : relais pour le variateur, la pompe et la lumière (je n'utilise pas ces deux derniers pour le moment, mais c'est en préparation), transfo BT 27V pour les commandes, transfo 12V pour l'afficheur de vitesse (en préparation aussi!), arret d'urgence avec temporisateur réglable 2.5s. pour le vario (qui n’apprécierait pas d'être coupé en charge, donc on attend que le moteur freine avant de couper l'alim)... Bref, une vraie armoire électrique, tout comme les grands!
Résultat
Et finalement, le résultat... Un plaisir à utiliser, cette bécane!
Pour mémoire, l'état du tour à son arrivée à l'atelier, un petit "avant-après"...
Coût
Achat du tour :
200 €
Courroies :
30 €
Moteur :
140 €
Poulie moteur :
20 €
Variateur :
140 €
Armoire électrique :
170€
Divers (peinture, quincaillerie...) :
100 €
Total :
800€
Le prix de revient final reste très largement en dessous de la valeur de ce petit tour sur le marché...
J'm'en suis pas trop mal sorti sur ce coup! Enfin, c'est sans compter les dizaines d'heures de main d'oeuvre, bien sûr...
Mon seul regret : la taille du tour, trop petit pour reprendre un tambour de frein par exemple. Enfin, de toutes façons, un tour plus gros ne serait pas rentré dans mon atelier...
Bon, c'est pas tout ça, j'y retourne, j'ai des copeaux à faire.