Une petite mise à jour des mes paludariums, 3 mois après leur mise en eau...
Le premier est stable, héléxine et fougère (néphrolépis boston) se portent plus que bien, recouvrant toute la pierre en dessous...
En revanche, la petite plante aquatique et les lentilles d'eau (lemna minor) n'ont pas supporté le manque de lumière dû au développement des plantes émergées...
Le résultat est très réaliste à mes yeux, moins "artificiel" qu'à l'origine, j'ai l'impression d'avoir un petit bout de la Gravona, ma rivière en Corse...
Le paludarium V2, lui aussi, s'est bien développé (à comparer avec avant - article complet ici). L'héléxine de droite a totalement explosé, le ficus white sunny en haut à gauche aussi. Ce dernier s'accroche même maintenant à la paroi en s'y s'agrippant comme du lierre, et ses racines passent à travers le tube d'évacuation pour rejoindre l'eau derrière, au niveau de la pompe!
Pour ces deux plantes, je dois régulièrement jouer des ciseaux pour les calmer un peu, le pauvre betta finirait vite dans l'obscurité sinon...
L'héléxine de gauche n'a pas tenu ; je l'ai remplacée par de la Selaginella Apoda (une fougère aux feuilles si petites que l'on dirait de la mousse...), qui n'a pas tenu non plus : trop d'eau je pense. L'emplacement est vide pour le moment...
Enfin, pas tout à fait : j'ai découvert qu'il était habité par un joli ver de terre, qui visiblement s'y plait beaucoup!
L'inflorescence de la Tillandsia est partie, mais la plante se développe encore pour le moment, faisant des rejets...
Dans l'eau, l'anubia se porte bien, sans plus... Mais la HC Cuba périclite, pas assez d'oxygène peut-être ; je vais ajouter un bulleur derrière, dans la partie technique, pour y remédier. Cela m'évitera aussi l'apparition d'algues sur les vitres...
Les crevettes n'ont pas résisté plus d'un mois : les unes après les autres, elles sont mortes des suites... de leur évasion! En escaladant la paroi, elles ont fini desséchées à l'extérieur du bac!
Bettadyne, par contre, se porte très bien!
L'ensemble commence à faire plus vrai que nature. La mousse de java (Vesicularia Dubyana) a colonisé toute la chute d'eau, le support s'est patiné, de la mousse le recouvre en partie... D'un jour sur l'autre, le spectacle change, le bruit (discret) de l'eau qui coule varie avec la pousse des plantes et les pérégrinations des escargots sur le support...
Je m'applique à ne pas trop intervenir, je laisse la nature faire et les plantes se développer anarchiquement...
Rendez-vous dans 3 mois pour suivre l'évolution!
Fin de l'histoire : 27/07/2008
Je m’aperçois ce matin que le bac est quasiment vide, alors que je l'avais déjà fait la veille (en temps normal, je fais le niveau une fois par semaine à cause de l'évaporation)... Et là, je découvre une flaque d'eau à sa base.
Je pense d'abord à une plante qui en poussant, aurait créé un passage pour la flotte, et la pompe aurait alors balancé toute l'eau dehors (c'est arrivé une fois)... Mais non, le bac est fendu : une belle félûre, horizontale, à sa base, sur toute la largeur d'une face.
Pourtant il n'y a pas eu de choc, que ce soit physique ou thermique. Je ne comprends pas, certainement une tension dans le verre à la fabrication, qui a fini par se libérer. "Ma foi", comme on dit chez moi...
Malheureusement, c'est difficilement réparable, ou alors ce sera très vilain. Et la fêlure a toutes les chances de se propager, de toutes façons, au moindre déplacement, variation de température...
Je dois donc déclarer ce bac officiellement mort... Déçu parce que c'était un joli bac, mais ça ne sera que l'occasion d'en faire un encore plus beau. Et j'ai des idées qui me trottent dans la tête depuis un moment dans ce sens.
Le paludarium aura tenu un peu plus de 16 mois depuis sa mise en eau. Il avait pris une belle patine avec le temps, c'était un plaisir à regarder évoluer.
La technique est au point, le résultat faisait vraiment très naturel : plus d'une personne, au premier regard, refusait de croire que c'était une réalisation artificielle!
Malgré la déception, j'essaye de me dire que c’était un coup d'essai! Le prochain bac sera un peu plus grand, pour avoir plus d'inertie aux changements chimiques et de température. Avec probablement un look façon "ile perdue"... Et uniquement des plantes, plus d'animaux!
Ma Tillandsia Cyanea m'a fait une jolie surprise ce matin...
J'ignorais totalement qu'elle pouvait fleurir de la sorte!
Oui, ça va, je sais, je m'extasie pour un rien, mais je trouve ça superbe... Ca valait le coup d'en partager quelques photos non?
Flower Power inside...
C'est donc un Betta, nommé Bettadyne , qui prend possession des lieux!
Quatre crevettes lui tiennent compagnie (Cardina Japonica, à confirmer); je compte sur ces détritivores pour nettoyer le fond des débris végétaux... La taille de ces dernières (15mm) évite que les nageoires du Betta ne soit attaquées, les 4 samouraïs étant plutôt effrayés par le Combattant!
Comme on le voit sur la photo du centre, une des héléxines n'a pas tenu ; je la remplacerai bientôt par une Fougère de Boston (Nephrolepis Bostoniensis), déjà utilisée dans mon premier bac, et qui se porte à merveille...
Bon, la structure même étant terminée, il est temps de la placer dans le bac, en collant la partie basse à la colle silicone. Je fabrique 2 cloisons en plexiglas de récupération pour faire le système de décantation. Un thermostat Newattino 10W gardera l'eau à 25°.
Dès les premiers tests, il s'est avéré qu'au niveau de la "cascade", l'eau ne s'écoulait pas toujours là où j'avais prévu qu'elle le fasse... Si bien que les 4 "vasques" destinées à recevoir les plantes se remplissaient d'eau, petit à petit...
J'ai réglé le problème en deux étapes : tout d'abord, j'ai collé (résine époxy) des petits cailloux (PPP : Petit Poucet Power), aux endroits ou l'écoulement de l'eau ne correspondait pas à ce que j'avais prévu. Et puis esthétiquement, je trouve que ça casse encore la monotonie du support :
Mais malheureusement, cela ne suffisait pas à régler le problème à 100% : j'ai donc prévu, au fond des 4 vasques, un "drain" : un tuyau en plastique, collé à l'époxy (toujours pour éviter le contact de l'eau avec la mousse polystyrène), qui évacue l'eau au fond de la vasque vers le dos ou le bas de la structure. Cela évitera aux racines de baigner dans l'eau et de pourrir... Comme sur n'importe quel pot de fleurs, d'ailleurs.
Pour faire ça, j'ai utilisé un tube en laiton, dont j'ai aiguisé une extrémité, pour l'utiliser comme un emporte-pièce. Ensuite, il n'y a plus qu'à placer un tuyau plastique de diamètre équivalent au trou pratiqué:
Plantation :
Suivant mon plan d'origine :
En haut à gauche, j'ai placé un Ficus White Sunny, qui "déborde" hors du bac.
En plein milieu, une Tillandsia Cyanea, pour laquelle j'ai dû tricher un peu, en plaçant un fil de couture pour en maintenir la fleur ; trop lourde, elle avait tendance à chuter...
Les deux vasques inférieures reçoivent des Helexines, de 2 teintes différentes.
La "cascade", au centre, est colonisée par une mousse de java, qui apprécie tout particulièrement ce type d'endroits...
J'ai quelques Lemna Minor qui trainent à la surface, mais j'hésite à les retirer complètement, elles m'encrassent le filtre...
Enfin, dans l'eau, une Anubia Nana permet de masquer l'entrée d'eau vers la décantation.
Eclairage :
J'ai repris le même système que sur mon premier bac, en utilisant cette fois 2 lampes. Esthétiquement, c'est nickel, par contre je crains que mes plantes ne prennent un coup de chaud... A surveiller.
Résultat en photos...
Et voila le résultat! Ca le fait bien non?
Reste à attendre que tout se mette en place, que l'eau s'éclaircisse, que la mousse colonise les recoins, que les plantes s'installent... La vie, quoi.
J'ai déja quelques escargots qui gambadent dans le bac (surement introduits avec l'Anubia), l'un d'eux a remonté la cascade jusque dans la cuve du brumisateur!
A suivre :
Refaire le "bouchon" de la cuve du brumisateur : pas assez haut, il gène la formation du brouillard. Je vais le remplacer par une vasque supplémentaire...
Rajouter des Hemianthus Callitrichoides Cuba pour tapisser le fond, façon bac de Takashi Amano... En profiter peut-être pour passer en sable noir pour le contraste...
Le premier nano-paludarium (femto serait plus juste) que j'ai fait me plaisant bien, je me lance donc dans un modèle un peu plus élaboré... J'aime bien cette idée de paludarium bonsaï!
L'idée est d'avoir un format légèrement plus gros que le précédent, toujours en privilégiant l'esthétique. Voila le cahier des charges que je me fixe :
Décor démontable en partie pour accéder a la pompe/au filtre,
Brumisateur (nébuliseur) intégré au décor,
Aucun fil qui dépasse.
La pompe est évidemment nécessaire pour la cascade, mais en lui ajoutant un système de filtrage, je devrais garder une eau propre... Je compte donc pouvoir rajouter une petite faune : une ou deux crevettes, voire un Betta... Enfin, ce sera pour plus tard!
En avant, première étape, fabrication du décor. J'ai fait un premier essai avec de la mousse polyuréthane expansive en bombe, mais le résultat était minable (structure interne de la mousse trop hétérogène)... Nettoyage de la cuve de fond en combles, et je recommence en partant de plaques d'isolant en polystyrène extrudé de 40mm d'épaisseur contre collées :
Sculpture :
Le gros du travail, bien sur, c'est la sculpture de la forme en polystyrène extrudé, pour lui donner un aspect aussi réaliste que possible.
Après avoir essayé plusieurs outils, il semble que seuls 2 soient vraiment efficaces : d'une part un cutter avec une lame neuve (important), d'autre part un morceau de tube en aluminium dont j'ai aiguisé une des extrémités pour l'utiliser comme un emporte-pièce. Très efficace pour faire les trous ronds (passages de fils, sorties et entrées d'eau, etc...), mais aussi pour creuser les niches qui recevront les plantes.
Hormis l'électricité statique qui fait coller les petits bouts de mousse sur les mains, c'est une matière plutôt agréable à travailler, ça m'a donner plein d'idées de projets...
Quelle que soit votre méthode, le but est d'obtenir un aspect naturel, donc une surface chaotique, sans laisser aucun "plat" de la surface d'origine de la plaque de polystyrène... Dans mon cas, c'est plus de 4 heures de travail pour en arriver là! N'hésitez pas à rapporter des blocs de mousse en les collant, pour ajouter à l'aspect irrégulier et naturel de l'ensemble.
Peinture :
Maintenant que la forme est sculptée, il faut la peindre. Cela permet d"avoir une teinte de fond, et de faire plus "propre"... Peinture acrylique, pinceau, et zou!
Bon, de mon coté, je me suis un peu trop appliqué sur la peinture : reflets, ombrage, etc... Mais tout ca va finalement disparaitre à la dernière étape!
Résinage :
Ensuite viendra la phase de résinage : on enduit l"ensemble de la forme de résine époxy (surtout pas polyester, le polystyrène fondrait). Il faudra ainsi passer 3 à 4 couches de résine pour empêcher l'eau d'entrer en contact avec la mousse : en effet, contact de l'eau, celle ci relâche du styrène, produit toxique pour la faune et la flore du palu...
Sablage :
Dernière étape : le sablage.
On passe une dernière couche de résine, et avant qu'elle ne soit sèche, on la recouvre de sable. En se collant a la résine, le sable va contribuer a donner un look "pierre naturelle" à la réalisation.
Dans mon cas, j'ai fait 2 sablages successifs, n'étant pas satisfait du premier résultat. J'ai tamisé mon sable pour le second sablage, pour n'utiliser que du sable très fin. Ensuite, on laisse sécher (en fait, polymériser) la résine, et voila :
Résultat :
Et voila le résultat, présenté dans la cuve... Ca va, j'me suis pas trop loupé!
Bon, maintenant, il va falloir attendre quelques jours que la résine polymérise à fond, qu'il n'y ai plus de vapeurs toxiques qui s'en échappent... Ensuite, intégration de tout ce petit monde dans la cuve, collage au silicone de la partie basse, fabrication des cloisons du filtre à décantation...