Je suis bien embêté avec ce post...
J'avais toutes les photos de cette partie de la réalisation sur un portable, dont le disque a décidé de rendre l'âme, sans prévenir.
M'étant déjà fait avoir dans le passé, je fais des sauvegardes régulières... Mais je venais tout juste de transférer ces photos là depuis mon appareil, donc pas de sauvegarde!
Du coup, je ne peux vous proposer qu'une représentation 3D de la technique employée, et des photos du résultat final... Qui sait, je finirais peut-être par m'offrir les services (très chers) d'une société de récupération de données, et je pourrais finalement vous montrer de vraies photos... Appel aux lecteurs de ShamWerks : si vous avez un bon plan, je suis preneur!
En avant... Voila la situation à ce moment là du travail. Les bacs pour mes bambous au fond, juste devant la séparation en bois (cf. articles précédents : [Pare-vue/séparation en bois] et [Bacs à bambous]).
Les dalles sont posées sur un lit de sable : j'ai commencé par les retirer sur un carré de 3 x 3mètres. Comme elles font 50x50cm (pour 4cm d'épaisseur), cela fait 36 dalles à mettre de coté.
Le sable laissé à nu est alors bêché, en y incorporant un peu de ciment : ça le stabilisera, évitant que la pluie ne fasse bouger l'ensemble par la suite. On n'ajoute pas d'eau à ce moment là : l'humidité du sol, au fil des semaines, suffira à faire prendre le ciment.
Le tout est finalement mis de niveau et damé. Pour mettre toute la surface de niveau, j'ai enfoncé dans le sable (parfaitement de niveau, moins 1 centimètres par mètre de pente pour l'évacuation de la pluie), 3 lambourdes, espacées d'un mètre. Ensuite, en tirant une règle de maçon perpendiculairement par dessus, on met tout à niveau simplement et rapidement.
Pour réhausser un tel deck, on utilise généralement des parpaings. Pour recycler les matériaux sur place, j'ai réutilisé 32 des 36 dalles précédemment retirées. 16 dalles sont coupées en deux (meuleuse d'angle et disque diamant segmenté), 16 autres sont laissées intactes. En empilant les dalles, j'obtiens 8 cm de réhausse, auxquels viennent s'ajouter la hauteur des lambourdes : largement assez pour laisser respirer le bois, et tout juste ce qu'il me faut pour que les bordures du deck puissent être faits avec une lame de dimension.
Les lambourdes sont posées entre elles et les dalles, un feutre géotextile est installé, pour éviter les remontées de mauvaises herbes.
L'espacement est calculé pour avoir 50cm maximum de portée entre deux lambourdes.
Bien que ça ne soit pas impératif, j'ai choisi de lasurer mes lambourdes avant leur installation, par sécurité. Je ne fais pas totalement confiance au traitement autoclave de ces pièces de pin bon marché... Notez que les lambourdes ne sont pas fixées sur les dalles, elles sont simplement posées dessus : cela pour que l'ensemble puisse travailler avec les variations de température et d'hygrométrie sans tout déplacer.
Les deux doubles lambourdes sont là pour pouvoir faire la jonction en bout de lames : elles ne font que 240cm de long, il fallait donc pouvoir rajouter un morceau de 60cm...
Pas tout à fait d'ailleurs : j'avais calculé mon coup dès l'achat des lames pour en optimiser l'utilisation, car à 17€ pièce, on évite les chutes! Du coup, je coupe 4 morceaux de 59cm dans une lame de 240cm, pour tenir compte de la largeur de la lame de la scie circulaire... La chute finale fait moins de 2cm de large.
Je commence la pose des lames depuis le coté "libre" du deck, pour pouvoir recouper dans la longueur la dernière lame, et l'ajuster au mieux contre les bacs à bambous...
L'espacement de 5mm entre les lames est gardé constant en utilisant des petits croisillons en plastique généralement utilisés pour la pose du carrelage.
Les lames tordues sont redressées à la sangle à cliquet lors de la pose.
336 vis plus tard, les 42 lames du dessus sont enfin en place... Il ne reste plus qu'à installer quelques spots LED et à passer deux couches de saturateur sur tout ce petit monde!
Et donc, voila le résultat de ce deck - ci-dessous, les rares vraies photos que j'aie pu sauver!
La photo de gauche, de mauvaise qualité, a été prise avec mon téléphone, de nuit, juste après avoir terminé l'installation...
La lame manquante à gauche est la trappe d'accès au transformateur torique 12V étanche en dessous. On voit encore en haut à droite le stock de bois restant pour faire le ponton...
Easy Rider est parti, deux mois à peine après avoir enfin eu son étoile sur Hollywood Boulevard.
L'occasion pour moi de ressortir ce DVD... Bonne route Dennis.
En fait de loggia, les plans d'origine de la maison (datant de 1925) indiquent "Promenoir". Mais "Deck Promenoir" ça sonnait moins bien, non?
Voila à quoi ressemblait l'endroit avant travaux (première photo à gauche) : hey, j'vous fait grâce des commentaires sur le contenu de l'endroit, hum? .
La profondeur de cette surface étant trop faible pour y faire quoi que ce soit (160cm, impossible d'y caser une table et deux chaises, ou une paire de fauteuils...), j'ai décidé de la couvrir, en faisant un prolongement de près de 40cm au dessus de la marche pour obtenir une surface exploitable. Bref, regardez les photos, c'est plus parlant.
Première étape, aller chercher les matériaux, et c'est pas une mince affaire, ça pèse très vite très lourd, le bois exotique!
C'est encore une fois Krapo Bleu, ma vieille Golf '88, qui s'y colle...
La structure en dessous se compose de lambourdes en pin autoclavé, préparées de deux couches de lasure V33 8 ans "Cèdre Rouge". C'est une précaution dont j'aurais pu me passer, mais je ne voulais pas prendre le risque de voir mes lambourdes pourrir au bout de deux hivers...
Les lambourdes sont surélevées grace à des petites plaquettes de contre-plaqué, qui permettent à l'eau de passer en dessous. C'est que moi, je compte bien nettoyer le tout au jet d'eau ensuite!
Les lambourdes sont fixées au sol via des vis/chevilles, dont les trous sont percés dans les joints entre les carreaux du carrelage. Comme ça, si un jour je devais enlever l'ensemble, il suffirait juste de reboucher quelques trous...
Le cadre de support sur la marche est fait de telle manière que les lames, une fois posées dessus, conservent la pente d'un centimètre par mètre de la terrasse.
Les lames venant par dessus sont en Almendrillo, un bois originaire du Brésil, naturellement imputrescible.
La réalisation demande surtout de la patience : chaque trou dans les lames doit être pré-percé et fraisé, sinon la lame se fissure à tous les coups. Pour cela, l'utilisation d'un foret avec fraise intégrée est impérative, sinon l'opération vire vite au cauchemar : un peu plus de 300 vis rien que pour cette partie de la terrasse!
J'ai utilisé des vis inox 5x50mm, tête fraisée, empreinte Torx : deux vis à chaque fois pour bien plaquer la lame (sinon elle "tuile"), tous les 50 cm maximum. A propos, achetez vous un embout tout neuf pour votre visseuse, il vous aidera bien... Et mollo sur le serrage final, au risque de fendre la lame ou de péter la tête de la vis.
Les lames sont posées quelques centimètres trop longues par rapport au besoin final : cela permet de les couper une fois en place à la scie circulaire, toutes d'un coup (avec une règle de maçon pour guide), pour avoir un alignement parfait. J'ai poussé le vice jusqu'au bout en passant un coup de défonceuse avec une fraise à 45° pour faire un chanfrein de 3mm, histoire de peaufiner la finition...
A propos, si vous vous lancez dans un tel projet, oubliez la lame fournie avec votre scie circulaire, tout juste bonne à débiter du bois pour la cheminée, et investissez dans une très bonne lame, avec beaucoup de dents, ça vous change la vie.
Et après "quelques" heures de patience, voila le résultat, ici en cours de traitement avec 2 couches d'huile dure! Il ne restera plus qu'à y intégrer quelques spots à LEDs...
Encore une carte postale de Juan-les-Pins...
Graphiquement, cette photo n'apporte pas grand chose, le piqué n'est pas fameux, et la colorisation a masqué beaucoup de détails.
Non, c'est plutôt son verso qui est intéressant : la carte a été envoyée par le Lieutenant J. Robinson, un soldat américain alors en poste dans la région, à ses parents à Baltimore (Maryland).
Et la date fait froid dans le dos : le cachet du service postal de l'US Army indique 9 Août 1945.
Ce même jour, le bombardier Bockscar (nose art ci-contre) largue la bombe atomique Fat Man sur Nagasaki, faisant instantanément 30.000 morts, et bien plus encore ensuite par effet des radiations...
La guerre en Europe n'est alors finie que depuis 3 mois, et le Japon capitulera dans 6 jours, marquant la fin de la seconde guerre mondiale.
Du coup, le texte prend une autre saveur :
"Dearest Folks,
Am having the time of my life just looking at the beautiful nights of the Riviera.
Hope to be home soon.
Only wish that you could share this wonderful place with me.
Your loving son,
[illisible]"
Évidemment, ce soldat ignorait ce qui se tramait à l'autre bout du monde, et quand bien même, la censure de l'armée vérifiait le contenu de tous les courriers.
Au même moment, Tsutomu Yamaguchi était à Nagasaki, à quelques kilomètres de l'hypocentre de l'explosion. Trois jours plus tôt, il était aussi à Hiroshima pour affaires... Il a survécu aux 2 bombes ; il est décédé il y a quelques mois, en Janvier dernier.
La bombe de type Fat Man a été par la suite testée sur l'atoll de Bikini, qui a donné son nom au maillot de bain dont je vous parlais récemment, et qui avait été commercialisé avec le slogan : "Le bikini, la première bombe anatomique" (sic)...
Les jardinières de grande taille sont difficiles à trouver, et surtout hors de prix... D'autant qu'il m'en fallait qui soient à la fois suffisamment hautes pour que les bambous soient à l'aise, pas très larges, et le tout sur une longueur de plus de 3m20!
Je les ai donc fabriquées sur mesure, en m'inspirant d'une idée trouvée sur Vialbost.org. Sous Sketchup, j'ai adapté les plans à mes dimensions, en essayant d'optimiser les découpes de mes planches et lambourdes (pour limiter les pertes); si ça vous intéresse, vous pouvez télécharger mon plan Sketchup ici.
J'ai donc fait 2 bacs identiques, de 163cm de long chacun, pour 42 de largeur.
Les cotés sont réalisés en planches de bardage en pin autoclavé, 179x14.5cm, ep. 2cm. Ça s'utilise comme du lambris, les planches s'emboitant les unes dans les autres. La "languette" de la dernière planche en haut est retirée à la scie circulaire, pour l'esthétique (finition au rabot et cale à poncer) ; cette même languette est alors collée dans la rainure du bas (première planche), pour plus de solidité et éviter l'accumulation de l'humidité. Les planches sont collées entre elles à la colle à bois polyuréthane, et maintenues serrées à l'aide de sangles à cliquet le temps du séchage.
Le fond des bacs est en OSB de 18mm. d'épaisseur ; c'est un choix purement économique, à 9 euros pour les 2 fonds, tarif imbattable! Ça m'aurait coûté dans les 60 euros en contre plaqué... L'OSB n'est pas aussi solide que le contre-plaqué, loin de là, mais avec un peu moins de 30cm entre chaque support au fond, ça suffira largement. Par contre, l'OSB est très sensible à l'humidité, il faut impérativement le protéger. Les trois couches de lasure passées sur l'ensemble, intérieur comme extérieur, ajoutées à la bâche intérieure, devraient suffire.
Tous les renforts et montants sont en pin autoclavé 70x32mm. C'est le même bois que j'ai utilisé pour les lambourdes des decks.
J'ai utilisé un stock de vis inox Torx en 4x40mm pour tout l'assemblage, une boite que j'avais acheté par erreur (pas la bonne dimension) pour les decks. Du coup, comme j'en avais 500, j'ai pas lésiné sur le nombre de vis, histoire d'être certain que ça ne "bougera" pas dans le temps : 175 vis par bac!
Les bambous ne sont pas encore là, j'ai un peu tardé, je ne les mettrai en place qu'au début du printemps prochain je pense.
Et voila, encore une bonne chose de faite!
Edit 24/06/2010 :
Magie d'Internet, on est déjà le printemps prochain!
Fin Mai, Krapo Bleu reprend du service, pour charger 6 pots de bambous, mesurant entre 160 et 180cm de haut. Ouais, j'avais un peu l'impression d'inventer le tuning green.
Donc, voila, finalement, le résultat de mes bacs bambous... Je suis impressionné de la vitesse à laquelle ça pousse ces bêtes là, ils ont pris 40cm en 15 jours après leur plantation!
Les 4 fils que l'on voit passer devant les bacs sont pour l'éclairage, et seront masqués par le canapé devant...
Je suis content de voir, d'ailleurs, que mon design inspire d'autres réalisations : ici sur le blog de Zep!
Edit 05/05/2015 :
Cet article est le plus lu sur ShamWerks, et on me pose beaucoup de questions sur la tenue dans le temps de mes bacs à bambous.
Donc, près de 5 ans après leur mise en place, je me suis dit qu'il était temps de faire une petite mise à jour!
Voici donc, en photos, où en sont mes bacs aujourd'hui :
En résumé : tout va bien!
Pour ceux qui craignaient que les racines des bambous ne passent à travers les bacs, voilà la preuve qu'ils tiennent bon. Le bac de gauche s'est légèrement "gonflé" sous la pression des racines (environ 3cm mesuré au centre), mais pas le moindre signe de fissure ou fuite.
Les bambous font maintenant environ 3 mètres de haut.
Si c'était à refaire, je ne changerais que la bâche : ce modèle premier prix ne tient pas bien dans le temps, j'aurais mieux fait d'installer une barrière anti-rhizomes en caoutchouc, qui aurait gardé son étanchéité (le but étant de protéger le bois de l'humidité). Ou plus simplement, quelques couches de goudron passé au pinceau.
Le fond en OSB n'a pas bougé non plus ; avec le recul, j'aurais peut-être dû le faire quand même en contreplaqué, pour avoir l'esprit tranquille.
La lasure n'a absolument pas pris une ride. C'était de la V33, garantie 8 ans ; bon produit, je n'hésiterai pas à le réutiliser. Enfin, il faut avouer que mes bacs sont abrités du soleil et du vent, ça aide ; les panneaux bois qui sont derrière, traités de la même façon mais beaucoup plus exposés, commencent à afficher quelques signes de fatigue.
Par contre, j'ai remplacé mes projecteurs halogènes par les modèles à LED ; les halogènes chauffaient trop, et le choc thermique de l'humidité faisait claquer leur vitre... Plus de problème avec les LED qui ne chauffent quasiment pas - et consomment bien moins.
Voilà pour la mise à jour! Je vous tiendrai au courant de l'évolution des bacs dans le futur!
Edit 05/09/2017 :
J'ai été amené à fabriquer 2 nouveaux bac à bambous! L'article est ici, allez jeter un œil!
Bon, allez, histoire de re-fêter les 100.000 hits sur ShamWerks, vous avez droit à une autre pin-up.
Mais pas n'importe laquelle! Il s'agit d'une n-ième carte postale de Juan-les-Pins à la grande époque (et préparez vous à une bonne série, j'en ai une dizaine à scanner!)...
La carte a voyagé en Juin 57 (cachet de la poste) ; on peut donc estimer que le cliché a été pris la saison précédente, en 1956.
Et des bikinis comme celui-là, en '56, ça ne devait pas courir les plages, si l'on en juge par le torticoli que se fait le passant à sa gauche!!
Il y a peut-être une explication : cette année là sortait le film "Et Dieu créa la Femme", dans lequel Brigitte Bardot fit scandale en apparaissant en bikini pour la première fois à l'écran ; du coup toutes les jeunes filles d'alors voulaient être à la mode en maillot deux pièces...
Toute une époque.
Seconde étape du Terrasse Project, l'aménagement d'un petit jardin japonais...
N'ayant que quelques mètres carrés, le choix d'un tsuboniwa ("jardin-cours") s'imposait de lui même. Il s'agit de tout petits jardins, intégrés dans des espaces clos à l'intérieur des habitations et des temples, reprenant les éléments constitutifs de leurs grands frères : le chaniwa ("jardin de thé") et le karesensui ("jardin sec", communément appelé "jardin Zen" en occident).
Celui-ci sera donc une version réduite d'un "jardin de thé". Ces jardins mènent à la maison de thé ou se pratique la cérémonie du... thé, vous l'aviez deviné.
En avant! La première étape, découper les dalles de béton en faisant un joli arrondi. Ça se fait assez bien en fait, plus facilement que je ne le pensais, avec une meuleuse et un disque diamant segmenté. Il faut juste y aller en douceur, en reportant le tracé des deux cotés de la dalle, pour couper jusqu'à mi-profondeur de chaque coté (ne tentez pas de couper toute l'épaisseur depuis une des faces, vous bloqueriez le disque).
Je place alors les deux arbres qui vont structurer l'ensemble.
Le chaniwa me permet d'intégrer des érables du japon, un arbre que j'aime beaucoup, dont les feuilles virent au rouge éclatant à l'automne.
Le grand est un Acer Palmatum Matsumurae et le petit un Acer Palmatum Dissectum (reconnaissable à ses feuilles découpées). Les érables n'étant pas fans de la terre argileuse qui constitue mon jardin, je leur ai apporté un mélange de terre de bruyère, terreau et sable, qui semble leur convenir.
Merci au passage à "Krapo Bleu", ma Golf II de '88, à qui j'aurais vraiment fait transporter tout et n'importe quoi...
Ensuite, mise en place de la cuve pour la fontaine en circuit fermé. C'est un tsukubai ; traditionnellement, la vasque en pierre (chozubachi) permet de faire ses ablutions avant d'arriver à la maison de thé. Et comme elle est basse, elle oblige chacun, quel que soit son rang social, à mettre un genou à terre, poussant à l'humilité. Enfin, moi, je voulais surtout profiter du bruit de l'eau!
Je ne voulais pas, par contre, du shishi-odoshi rendu célèbre par le film Kill Bill (souvenez vous, le combat entre Lucy Liù et Uma Thurman dans un jardin japonais : c'était la fontaine en bambou qui faisait "toc" à intervalles réguliers) : trop bruyant, je veux juste un murmure d'eau, pas donner à mes voisins une raison de porter plainte contre moi... A l'origine, le bruit devait faire fuir les cerfs, mais bon, dans mon quartier, il sont plutôt rares ces temps-ci.
Pour la cuve, j'ai utilisé une caisse de rangement en plastique. En plus, ses poignées font office de "trop plein" : en cas de pluie, ça ne déborde pas, l'eau s'écoule par là. La cuve est entourée de cailloux, graviers et sable, pour que ce soit bien drainant et permettre à l'eau de s'évacuer... Attention par contre aux cailloux trop pointus, je me suis fait avoir et j'ai cassé le fond de 2 caisses avant d'arriver à la mettre en place!
Une petite pompe d'aquarium remonte l'eau dans le bec verseur en bambou, elle s'écoule dans la vasque, déborde et retombe dans la cuve en dessous... La boucle est bouclée.
Vient alors le tour des autres plantes.
Au sol, de l'hélexine (plante rampante originaire de Corse, avec de toutes petites feuilles, on dirait de la mousse), de l'Adiantum Fragrans autour du tsukubai, et une fougère derrière les trois pierres.
Ces trois pierres sont un autre élément traditionnel du jardin japonais, appelé sanzoniwagumi, "pierres en triade Bouddhiste", la plus grande représentant Bouddha.
Le sol resté nu est d'abord recouvert d'un feutre geotextile pour empêcher toute remontée de mauvaise herbe.
Par dessus, j'ai une couche de galets en marbre de Carrare : un poil trop blanc/clinquant au départ, mais cela tend à se patiner avec le temps.
Au pied des érables, et de la vasque, des paillettes d'ardoise, noires, amènent un peu de contraste.
Voila le résultat en Août, soit deux mois après la mise en place : toutes les plantes ont l'air de se plaire, les Adiantum Fragrans ont explosé, l'héléxine rampe et recouvre tout (je vais devoir la surveiller d'ailleurs), la vasque en granite s'est légèrement patinée.
La lanterne est en céramique, issue d'une jardinerie, ce n'est pas ce qu'on trouve de plus joli, mais en attendant de trouver mieux (pas évident en petites dimensions)...
Idem pour la vasque, je voulais quelque chose de plus naturel (évoquant la fontaine de Noguchi au Metropolitan de NYC), celle-ci assurera l'interim en attendant que je trouve la vasque parfaite.
Bien que je sois très satisfait du résultat, en fait de jardin "japonais", "japonisant" serait certainement plus juste : bien que j'ai tenté, tant bien que mal, de respecter les codes d'un jardin japonais traditionnel (en les adaptant à l'espace que j'avais et aux plantes disponibles par ici), je suis encore bien loin du feeling des grands maîtres de cet art!
Mais je ne compte pas en rester là, un buis taillé en "nuages" viendra plus tard derrière l'angle du bâtiment, l'ensemble sera harmonisé, et le reste du jardin sera aménagé... A suivre, donc.
J'ai pas mal lu sur le sujet avant de me lancer, j'ai étudié les différentes options possibles... Si le sujet vous intéresse, d'ailleurs, quelques conseils de visites :
Fuji-Jardins, réalisé par un passionné, il est complet, détaillé, agréable à lire, et, ce qui ne gâche rien, graphiquement superbe.
le jardin d'Erik Borja compte parmi les références en la matière, et son site est magnifique.
Fullhouse-Niwa, un blog qui suit la création d'un jardin japonais, depuis le "carré de terre sans âme" du départ jusqu'à un petit bout de Japon.
Et voila... Je vous laisse, je retourne méditer sur ma terrasse.
100.000 Hits sur ShamWerks depuis l'ouverture du site originel en Octobre 1998... Oui, bon, OK, 100.000 visiteurs en 11 années de présence sur l'Interweb, c'est pas le Pérou hein!
Mais bon, quand même, c'est une étape de franchie!
Pour fêter ça comme il se doit, 2 pin-ups, cette fois issues de la plume magique de Chris Sanders. Son nom ne vous dit rien? C'est le créateur de Lilo et Stitch, dont je suis un petit peu fan!
Ces pinups sont tirées de ses sketchbooks (tirage limité et signé, dont je suis fièrement propriétaire!)
Allez donc lire Kiskaloo, dans le genre Calvin & Hobbes avec une touche creepy... Et des pin-ups.
A propos, allez jeter un oeil à la prochaine production DreamWorks : How to train your Dragon, dont le réalisateur est Chris Sanders!
Ce qui explique la ressemblance entre le Dragon et Stitch... Sortie printemps 2010!
C'est tout pour aujourd'hui... Merci à tous de vos visites régulières, de vos messages... A bientôt!
En avant, Mai 2009, réalisation de la cloison de séparation en bois...
J'ai utilisé des panneaux de 180x180cm, en pin autoclavé, trouvés en GSB ; modèle un peu épais, à l'assemblage sérieux et visserie inox, les modèles "premier prix" ne résisteraient pas une semaine...
La première (et ô combien fastidieuse!) étape est de les couvrir de deux couches (recto verso) de lasure. Autoclavé ou pas, le pin en extérieur, je ne donne pas cher de sa peau après un hiver (même si j'habite dans le sud-est...). J'utilise de la lasure V33, garantie 8 ans. Publicité gratuite, j'en suis content pour l'instant, on verra si ça tient bien dans le temps.
Les panneaux sont maintenus par quatre poteaux de 70 x 70mm, en pin eux aussi, lasurés de la même façon.
Comme un muret de 50cm était présent, j'ai fixé mes poteaux dedans, avec quatre tire-fonds de 120mm chacun ; les deux poteaux des extrémités sont en plus refixés en haut par un cinquième tire-fond dans le mur adjacent. C'est qu'il y a parfois des coups de vents sérieux par ici, je ne voulais pas que ça bouge.... Et là, pour le coup, je crois que ça pourrait résister à un séisme.
Je n'ai qu'une photo du montage, mais qui peut aider : en bas à gauche, on voit la colonne sur laquelle je monte ma perceuse pour descendre bien droit dans les poteaux ; dans le coin, le bas d'un poteau, percé, avec ses tire-fonds placés.
Les tire-fonds ne sont pas en contact direct avec le bois, mais avec une grosse rondelle, pour répartir la pression, sinon ils passeraient à travers le pin tendre. La tête du tirant, et la rondelle, sont en appui dans un renfoncement de 5mm, descendu à la fraise de 35mm... Détail esthétique!
Et voila! J'y ai passé plus de temps que prévu, mais je ne voulais pas que ça bouge... Et il y a des détails qui prennent du temps, comme la modification du panneau de gauche : rétrécissement et passage au dessus de la marche.
J'ai la chance, depuis mon déménagement (en Décembre 2007), d'avoir une chouette terrasse, et même un petit bout de jardin.
Mais tout y est à faire, rien n'est aménagé.
D'où un nouveau topic sur Shamwerks... L'aménagement de ma terrasse, le "Terrasse Project".
En esperant que cela pourra donner des idées et/ou aider certains d'entre vous.
Etat des lieux :
En gros, au départ, me voila avec une terrasse de 30m² (4.7m de profondeur par 6.3m de largeur) en dalles de béton posées à la va vite sur lit de sable, avec une séparation d'avec mes voisins en véritable canisse-de-polyester-naturel-qui-se-fait-la-malle-au-premier-coup-de-vent (une merveille)...
On accède à la terrasse via une loggia de 5m², c'est à dire trop peu pour en faire quoi que ce soit, surtout avec son revêtement en carrelage orangé du plus bel effet...
Pour y voir plus clair, j'utilise comme d'habitude Sketchup (je commence a avoir un bon niveau sur ce soft moi!) en transférant toutes les prises de mesures dedans, pour avoir une représentation virtuelle de ma terrasse :
Bref. En résumé, un bel espace, du potentiel, mais rien de franchement sexy.
Le Projet :
Après moult retournage de cerveau pour produire un projet qui soit à la fois cohérent, sympa, moderne sans tomber dans le "design-froid", facile à entretenir, et qui se marie bien avec la façade années '30 de la maison... J'ai fini par obtenir ça :
Images à comparer avec la rangée juste au dessus pour voir l'évolution "avant/après".
Dans le détail, cela donne différents sous-projets, que je traiterai dans autant d'articles dédiés ; dans le désordre :
Une cloison en panneaux de bois (pour remplacer l'immonde grillage/canisse) [edit 20091110 : article en ligne!]
Un jardin japonais, type "Jardin de thé" (tsuboniwa chaniwa) [edit 20091117 : article en ligne!]
Un jardin japonais, type "Jardin sec" (tsuboniwa karesensui). [edit 20101104 : article en ligne!]
Deux jardinières à bambous derrière le canapé. [edit 20091130 : article en ligne!]
Olli Erkkilä est un Finlandais de 28 ans, étudiant en design à Helsinki, qui a eu un certain coup de crayon en créant ce "Forkless Cruiser" (Forkless = "sans fourche")!
Allez voir son site, non seulement pour voir ce vélo (et sa construction) en détail, mais aussi ses autres créations, dont la patinette Solex ci-contre...
Il se trouve qu'en plus d'être passionné de design, de hot-rods et de kustom à 2 et 4 roues, Olli apprécie tout particulièrement les anciennes... Françaises!
Il y a 40 ans, l'Homme posait le pied sur la Lune.
J'ai peine à imaginer ce que pouvaient ressentir Armstrong et Aldrin, engoncés dans leur combinaison, entre l'excitation, la peur, la concentration, la pression de la mission, durant les quelques heures de leur sortie extra véhiculaire...
A l'occasion de cet anniversaire, un site magnifique a été mis en ligne, avec des dizaines de photos inédites (en particulier de la construction et des tests du LEM). Ca se passe ici : WeChooseTheMoon.com. Le site restera en ligne 1 an, profitez en!
Et pour finir, pour ceux qui maintiennent que toutes ces photos ont été prises en studio : jetez un oeil aux traces de pas des astronautes encore visibles à la surface de notre satellite...
C'est avec un peu de retard que je poste la rituelle pin-up marquant les 10.000 hits, encore une fois née de la plume de Gil Elvgren...
90.000? Wow, la prochaine fois ce sera un gros cap!
Comme d'habitude, merci à tous de vos visites, ShamWerks est loin derrière les scores de fréquentation des ténors du web, mais a quand même sa petite clientèle d'habitués!
Comme d'habitude encore, je m'excuse du manque de mises à jour sur le site...
Et toujours comme d'habitude, je vous répondrais que je préfère proposer des articles complets, utiles et documentés, plutôt qu'une photo volée sur un site, sans même un commentaire... C'est ma façon de faire, désolé pour ceux à qui ça ne convient pas.
A propos d'articles, attendez vous à pas mal de menuiserie sur ShamWerks dans les semaines à venir... Un peu de botanique aussi, et de culture japonaise... Je vous en dis pas plus, j'ai tout un stock de photos de réalisations récentes que je prépare gentiment en coulisses.
Merci encore de vos visites, de vos messages de soutien, de vos dons sur mon compte en Suisse, de vos commentaires... Merci à tous!
Juste un lien vers le site de Martin Otto Lambert, qui réalise des modèles réduits de voiture, et métal et tout à la main... Mais surtout, à l'état d'épaves.
Jetez donc un oeil, en particulier, à cette 300SL Gullwing (une de mes voitures préférées, toutes époques confondues), de 81 cm. de long, "built from scratch", d'après les plans... L'attention du détail est hallucinante.