Je ne compte plus le nombre de fois que l'on m'a demandé des plans pour mon sous-marin... Mais voilà, le problème c'est que je n'en avais jamais faits!
Je me suis finalement décidé à m'y coller, et après une bonne séance avec Sketchup dans une main, et un pied à coulisse dans l'autre, voila le résultat! (et puis c'était un bon challenge pour maîtriser Sketchup...)
Vous avez le plan synthétique en images ci-dessous, vous pouvez le télécharger en PDF, vous pouvez même télécharger le modèle Sketchup complet, tout y est modélisé au dixième de millimètre!
Grosse mise à jour sur l'Albatross... Ca avance, enfin!
Pour commencer, début juin, il a été rapatrié dans mon atelier (fraichement rénové) : j'ai du coup installé un attelage sur Krapo Bleu, ma Golf, qui aura vraiment transbahuté tout et n'importe quoi.
Bref, le Pacha est enfin à un endroit où je peux bosser dessus, avec de la lumière, de la place... Bonheur!
Je me suis attaqué au moteur; pas trop de mauvaises surprises jusque là : les cylindres ont l'air clean, les soupapes ne sont pas grippées.
Par contre, le tube emmanché dans le bloc fonte sur lequel se raccorde le circuit de refroidissement est tombé en morceaux dans mes mains, bouffé par la rouille. Idem pour la grille en laiton qui renvoie une partie du flux de liquide vers les soupapes, l'oxydation en est venu à bout. Bon, c'est pas grave, ces deux pièces se trouvent en repro chez Small Ford Spares...
Mais les morceaux de métal dans le circuit, ça n'a pas fait rire la pompe à flotte qui en a perdu des dents. Il va falloir s'occuper d'elle - mais là encore, c'est dispo : impeller seul, kit de resto, ou même échange standard, tout est possible. Il faudra aussi trouver un p'tit frère au volant moteur, qui n'a que moyennement apprécié son séjour prolongé dans l'eau.
J'ai aussi récupéré le second moteur chez Fred (merci pour ta patience!!), avec les deux il devrait y avoir de quoi en faire un complet.
Sortir le moteur en soit a été plus simple que prévu. Il est pas bien lourd le petit bloc 100E... En s'y mettant à deux (merci David), il est venu sans faire d'histoires.
La partie la plus compliquée aura été de désaccoupler le moteur de l'arbre d'hélice. Un assemblage conique, de la corrosion, des concrétions sur l'arbre, et un gros écrou en laiton à double pas inversé (auquel il faut faire attention car fragile!), et on a la recette parfaite pour s'emmerder un bon moment.
Finalement, en suivant les conseils de BN (du forum OldSpeedBoats), quelques serre-joints, un bon marteau et de la patience ont suffit à libérer le moteur de l'arbre.
Le prochain défi de la série, c'est sortir le gouvernail, dont le boulon est non seulement fin rouillé, mais en plus dans un coin inaccessible... Et il doit sortir impérativement, sinon l'arbre le sort pas non plus.
Je compte faire sabler la coque, mais pour éviter que le sableur ne doive utiliser une trop forte pression (ce qui déformerait les toles et transformerait ma coque en champs de tir), je veux lui amener le bateau déjà décapé au niveau des zones comportant plusieurs couches de peinture + mastic, c'est à dire les œuvres vives de la coque, principalement. J'avance doucement, au décapeur thermique.
Pour sabler, il faut aussi que la coque soit complètement nue. Tout doit partir! Donc je démonte, je démonte... Et c'est pas une partie de plaisir! Bon, déjà, bateau anglais, donc visserie en pouces (Whitworth). Mais surtout, la corrosion galvanique entre la centaine de petites vis inox qui fixent les accessoires, et la coque en aluminium!
Chaque vis est comme soudée, et c'est un challenge de la sortir; toutes les méthodes y passent : WD40, tournevis à frapper, décapeur thermique, marteau, disqueuse pneumatique... Mais celle qui fonctionne le mieux, finalement, est d'attraper la vis par l'intérieur à la pince-étau (quand l'écrou a bien voulu venir d'abord, et que c'est accessible). Avec un mouvement de va-et-vient lent, on fini par débloquer la vis. Mais au total il faut bien 10 minutes par vis! Et rien que le liston faisant le tour de la coque en compte plus de 60...
Et il ne faut pas être claustrophobique : pour accéder aux vis à l'avant, il faut se contorsionner sous le tableau de bord (mes 1m84 n'aident pas), puis glisser la tête la première et jusqu'aux hanches dans un trou de 35cm de large aux pieds du cockpit (mes épaules ne passent pas en largeur, je dois les passer l'une après l'autre)... Tout ça avec des tôles d'aluminium bien coupantes tout autour, un renouvellement de l'air proche de zéro et aucune place pour les bras (si je fais tomber une clé, je dois ressortir pour mettre la main dessus!) .
Je ne suis pas claustro, mais je dois avouer qu'à un moment, à une heure du mat', tout seul dans mon garage, bloqué au fin fond de ma coque, je faisais pas le fier.
J'ai fait une jolie découverte au passage : une série de chiffres, inscrits au crayon à papier au dessous des rivets de la cloison du compartiment avant. Je suppose qu'il s'agit de ordre de rivetage, inscrit là par un ouvrier d'Albatross Marine en 1957 ; et vue la séance de spéléo que c'est pour arriver là, je serais pas surpris d'être le premier à les voir depuis la fabrication du bateau. Touchant non?
Voilà où j'en suis! Je passe souvent mes soirées dessus ("Je fais mon Jethro", j'vous laisse comprendre la référence), du coup ça avance bien. J'espère avoir fini de le déshabiller pour la fin du mois, pour pouvoir passer au sablage... A suivre très vite!
Ca faisait un moment que je n'avais pas posté de pin-up ici moi...
Je profite donc de ce cap des 155000 visites pour vous passer ce lien sur le site The Atlantic : une très belle série de clichés datant de la seconde guerre mondiale, en couleurs et en haute définition, dont est tirée la photo de droite (une ouvrière travaillant sur le nez d'un bombardier B17).
Comme d'habitude, merci à tous pour votre fidélité et vos messages... A bientôt sur ShamWerks!
Bon, alors, pour ceux qui n'ont jamais essayé, peindre du parpaing, c'est l'enfer. Surtout avec près de 50 ans de crasse incrustée dedans...
J'ai peint les murs en utilisant une peinture qui est en fait une sous-couche... Son blanc est bien suffisant pour un garage, et surtout, elle était en promo.
C'est donc la peinture acrylique blanche multi-usages Jullien "Multifond 2" que j'utiliserai. Première couche passée au pistolet HVLP avec une dilution à 50% (c'est limite pour la cohésion du produit, mais ça passe). Le pistolet est bien pratique pour la première couche, ça va au fond des aspérités du parpaing, le souffle chasse la poussière (malgré le brossage préliminaire - masque obligatoire!) et décroche les "gravillons" instables à la surface (qui pourrissent un rouleau en mois de 2 minutes si on attaque directement...).
Une seconde couche au rouleau permet de bloquer le fond. Et une troisième couche de finition, très grasse, le rouleau chargé à mort (limite façon enduit!), pour avoir un rendu vraiment blanc uni.
Au final, 2 pots et demi de 10L ont été nécessaires pour une surface peinte de 45m² (murs+plafond), alors que chaque pot était donné pour 96m²... Ça boit le parpaing!
C'est long, très long, de peindre du parpaing... Tenez vous le pour dit si vous devez attaquer un tel chantier, on y passe beaucoup de temps si on veut un beau résultat...
Acte 2 : le sol...
Mon sol était maculé de graisse (voir article précédent), j'ai voulu le nettoyer en utilisant une meuleuse à béton. L'idée est d'enlever 1mm d’épaisseur à la surface de la dalle pour retrouver un support sain... J'ai loué la bécane chez Loxam, cf. photo ci-dessous.
Bon, honnêtement, ce serait à refaire, je ne pense pas choisir cette solution. La poussière générée est hallucinante, genre au bout d'une minute d'utilisation ma visibilité s’arrêtait à mes coudes! Je ne voyais même plus mes mains! Obligé d’attendre que la poussière retombe avant de pouvoir continuer... En plus cette poussière super fine s'insinue partout, ça a maculé l'ensemble du sous-sol de l'immeuble, d'où plaintes des voisins, bref, Armageddon!
En plus, j'ai découvert que le sol de mon garage n'était pas parfaitement plan, du coup la meuleuse ne pouvait aller dans certains creux... Enfin bref, j'ai quand même pû nettoyer 90% de la surface.
Le traitement ensuite, ça a été :
Lessivage à l'acide ("Shampooing sol ciment/béton V33"), passé à la serpillière.
Rinçage à la serpillière aussi (2 fois).
Une couche de "primaire d'adhérence spécial ciment/béton V33".
Enfin, 2 couches de "peinture sol V33 trafic extrême gris clair U133/A".
Et voila le résultat :
Acte 3 : l'électricité...
Je suis pas électricien mais je m'en suis pas troooooop mal sorti...
4 néons au plafond, 3 halogènes au fond au dessus du futur établi, tout le circuit câblé en 2.5mm² rigide sous gaine IRL (avec une tétrachiée de coudes et "té" pour faire clean), 3 prises, 2 inters, et un vrai tableau électrique pour sécuriser le tout.
Ouf!
Voila où j'en suis maintenant : c'est quand même le jour et la nuit par rapport à avant... Lumineux, propre, avec plein de rangements! Bon, OK, c'est encore un peu fouillis sur ces photos, j'ai pas encore tout organisé!
Par rapport au plan d'origine (cf. Sketchup article précédent), j'ai déplacé le panneau porte-outils : plus accessible, plus pratique, et plus facile à installer à cet endroit plutôt qu'au dessus de l'établi.
Il y a quelques jours, l'orbiteur Atlantis décollait. C'est la 135éme, et dernière, mission pour les navettes américaines. Chris Bray était présent avec son père sur le site du décollage de la première navette en 1981 (Columbia), et à nouveau cette fois ci pour la dernière, d'où cette photo, prise à 30 ans d'intervalle...
C'est la fin d'une ère, qui avait pris ses origines dans la guerre froide. Et le sentiment qu'avec la disparition de cet outil, l'avenir de l'Homme dans l'espace s'éloigne un peu plus.
Que restera-t'il pour rêver après la fermeture de la station spatiale internationale ISS en 2020?...
A propos d'ISS d'ailleurs, pour rester la tête dans les étoiles, voila ci-dessous un cliché que je gardais au chaud depuis le mois de Janvier.
C'est l’œuvre de Thierry Legault (allez visiter son site, il a des photos/vidéos hallucinantes!), qui a calculé que lors de la dernière éclipse de soleil, la lune, le soleil, et ISS allaient être alignés... Pendant 0,86 secondes. Et cela était seulement visible depuis le Sultanat d'Oman. En voila un qui n'a pas séché les cours de maths.
Il a fait le déplacement, et a réussit à avoir ça en photo (cliquez sur l'image pour la voir en hires) : en bas à gauche, c'est la Lune à 400.000km de nous ; ISS en orbite à 500km ; et le soleil derrière, à 150 millions de km.
Pour info, la tache en bas à droite, c'est une éruption solaire... de la taille de la Terre.