Grand remontage après peinture!
Le plus difficile aura été de placer les pare-chocs, à cause des renforts destinés aux modèles exports, qui persistent à ne pas tomber "en face"!
Les feux arrière me demanderont eux aussi une patience infinie pour retrouver leur place d'origine...
Bref, après quelques heures de bataille, voila Elvira a nouveau dotée de ses feux, pare chocs, plaques d'immatriculation (faites sur mesure par les Etablissement Maillefaud à Paris, publicité gratuite, ils font du travail superbe!)...
Ma cox avait été droppée (rabaissée)... Je lui ai donc rehaussé la suspension pour lui rendre son aspect d'origine...
Mais en gardant quand même le nez plus bas (ca s'appelle donner du "rake") juste pour le look!
En avant, j'ai deja tombé la roue, l'amortisseur, l'ensemble transmission / tambour de frein, la butee de fin de course...
En 3 etapes, comment remonter une suspension:
On demonte la plaque qui masque la barre de torsion (4 écrous très serrés)
On voit la barre de torsion et ses cannelure: il faut sortir la plaque sans bouger la barre de torsion.
Et voila! Il n'y a plus qu'a remonter avec un cran en plus! (on voit tres bien sur la photo la barre de torsion qui est restée dans le tube)
Elvira de recevra qu'une peinture extérieure, pour plusieurs raisons :
- La peinture intérieure est irréprochable, margrès ses 39 ans!
- J'aime bien la patine de la peinture intérieure...
- Mes finances ne me permettaient pas un décoquage complet!
Bref, après démontage de tous les éléments extérieurs (pare-chocs, feux, phares, vitres, etc), la belle est toute poncée et apprêtée, comme on le voit ici.
L'intérieur des ouvrants recevra lui aussi sa couche de noir (Schwartz L41 chez VW!) : capots, portes...
La seule grosse intervention sera la réparation d'une déchirure sur le capot avant, maladie commune aux modèles de cette période : n'ayant qu'un seul compas pour maintenir le capot ouvert, il y avait forcement un garagiste moins précautionneux pour tenter de le fermer en forçant... La réparation faite par mon carrossier est superbe, on ne voit plus rien, il a meme rajouté une petite pièce métallique à l’intérieur pour éviter que ca lâche. Superbe!
Après plusieurs couches de noir, voila le résultat!
Hum, j'aime beaucoup son look de dragster comme ça, sans pare-chocs!
Voila, il ne restera plus qu'à rendre leur teinte d'origine aux jantes (ici encore dans leur affreuse teinte vanille) et au réservoir (Blanc Perle PerlWeiss L87), ainsi qu'à quelques accessoires... Mais on peut déja attaquer le remontage!
Il s'agit d'une Volkswagen type 1/13 Limousine (si,si, c'est vrai, dixit le musée de Wolfsburg!) sortie des chaines de Wolfsburg le 19 Aout 1959. C'était un modèle export destiné à la Grèce.
Elle fut achetée par la famille royale d'Espagne, et servi ainsi de voiture à tout faire aux domestiques durant plusieurs années, avant d'être rapatriée en France (première immatriculation Francçaise le 09/08/1985).
Puis un jour, Marie Messia de Lesseps, Comtesse de Bavière et Bourbon (ca s'invente pas) a emménagé à Villefranche sur Mer, en ramenant Elvira avec elle.
Malheureusement, cette chère femme n'avait que de faibles notions de conduite, et ses évaluations du gabarit d'Elvira s'avéraient souvent fausses. Les ailes d'Elvira passèrent alors de très mauvaises années!
Un passionné de VW, qui habitait dans la même ville, louchait sur cette 59, encore (!) en bon etat. A force de persuasion, il finit par convaincre Marie MdLCdBeB (j'abrège) à lui vendre l'engin. Il refit alors l'intérieur, sérieusement défraichi, mais quelques temps après (une naissance et un déménagement plus tard), ses finances l'obligèrent a se séparer dudit véhicule.
C'est alors que j'entre en scène, en lui achetant cette voiture en 1994. Elle m'a servi pendant une année à aller tous les jours à l'université à Nice (40 bornes aller-retour). Tout ca avec son petit pied-moulé d'origine, jamais refait... Puis elle trouva un nid douillet dans mon garage, pour se refaire une beauté au fil des ans et de mes finances!
Etat des lieux :
Voici juste 3 photos "avant". La première avait été prise au meeting de Draguignan, en 1997. Les autres datent d’Août 95, prises en Corse face aux Iles Sanguinaires au coucher du soleil (à l'extrémité du Golfe d'Ajaccio, ces îles sont appelées Sanguinaires car elles deviennent rouge sombre au coucher du soleil en hiver).
Voila à quoi ressemblait ma Cox quand je l'ai achetée!
Un intérieur refait à neuf, une carrosserie exempte de corrosion...
Mais en revanche, une mécanique un peu fatiguée, une peinture rendue matte par le soleil, des pare-chocs simple lame au lieu des modèles "export" d'origine... De plus, la belle a été rabaissée, ses jantes ne sont pas a la teinte d'origine, etc...
Bref! Un peu de travail en perspective!
Bye bye, ma Tante.
Presque 5 ans se sont écoulés depuis mon passage en Gwadloup'... Tu t'es bien battue, mais le Crabe a fini par avoir le dernier mot... Putain d'maladie.
Je me sépare finalement du Lambretta, vendu sur eBay à un passionné parisien : Yves G., membre de l'excellent club Les Tontons Scooteurs.
Le "gros canari" roule beaucoup avec son nouveau propriétaire, il a même déja fait Paris-Deauville aller-retour!
C'est la dernière photo de la bête que j'ai faite, juste avant de le faire monter dans le camion qui se trouve à l'arrière plan, et qui devait le transporter vers Paris... Un petit pincement au coeur quand même ; il m'en a fait voir des belles (saloperie de condensateur d'allumage...), mais après des centaines d'heures passées dessus... On s'attache, forcement.
Bonne route l'ami Lamy, bonne route Yves, je passerai régulièrement sur le site des Tontons Scooteurs pour voir comment se comporte "Mimosa"!