Juan les Pins, Mars 1977... Ca commence déja à ressembler au Juan d'aujourd'hui... Le Karmann-Ghia cabriolet garé à gauche ne vous aura sûrement pas échappé?
J'adore ces vieilles images... Voila 2 cartes postales dégottées sur eBay, écrites et postées en Mai 1959.
Cette rue est quasiment identique aujourd'hui, mais l'ambiance a changé... Evidemment, les voitures ne sont pas les mêmes, mais surtout, le touriste du 3ème millénaire est bien plus dégoulinant de crème solaire et de silicone, et en "veut pour son argent"... Exigeance qui le conduit inévitablement à ne pas respecter l'environnement (déja bien mis à mal dans la région) et à traiter tout le monde comme de la m...
Juste retour des choses, les restaurateurs locaux, qui font leur chiffre sur 2 mois de l'année, proposent des plats à la limite de la fraîcheur, ne cherchant pas du tout la fidélisation d'une clientèle qui de toutes façons ne reviendra plus...
C'est dommage, c'est bien dommage.
L'architecture est toujours là, mais l'esprit s'en est allé un peu... Sensation étrange que d'être nostalgique d'une époque que l'on n'a même pas connue, hum?
Cliquez sur les images pour les voir en grand, cadeau de Sham...
Voila comment l'histoire a commencé...
Un ami, Fred, possède ce bateau depuis quelques années, amarré dans le port de Monaco, juste à l’aplomb du Rocher princier.
Mais il faut vite lui trouver une nouvelle maison (au bateau, pas au Prince!), car la privatisation du port a entrainé la fin d'un privilège typiquement monégasque : la gratuité du port pour les embarcations de moins de 4 mètres.
Maintenant, l'Albatross risque le broyeur... Et ce serait bien dommage quand même!
J'ai donc acheté l'engin, Fred n'ayant plus le temps de s'en occuper, mais surtout pour lui éviter de se retrouver à la casse...
29 Septembre 2006, je pars donc récupérer la bête à Monte-Carlo...
Et voila, l'Albatross est à l'abri... Prochaine étape, le remettre en route et jouer avec dès que la météo le permettra!
Le moteur cafouille, j'ai l'impression qu'il a trop d'essence... En plus, au bout de 500 mètres, le cable d'accélérateur casse!! Argh, je suis bon pour pousser l'engin jusque chez moi...
Le câble d'accélérateur est lui aussi remplacé par un modèle téflonné... Le problème de suralimentation en carburant semble venir du pointeau qui ferme mal... Avec un peu de patience et de pâte a polir, j'ajuste le pointeau au mieux ; ça a l'air de le faire, je remonte le tout.
Deuxième essai
L'engin démarre a la première sollicitation. Plus de cafouillage... Je n'ose pas trop m'éloigner de chez moi, par peur de la panne... et finalement, tout va bien!! Bon, j'ai bien quelques gouttes d'essence qui fuient du robinet, et le cable de compteur de vitesse qui a rendu l'âme... Mais sinon, tout va bien, et je pars pour une virée d'une cinquantaine de kilomètres... Un pur plaisir!
L'engin est relativement confortable (bon, au bout d'une heure de route en mauvais état, le confort devient très relatif!!! :-P ). Le sélecteur de vitesse est assez délicat à manier, mais on s'y fait assez vite (j'ai bien compris l'intérêt de l'indicateur de rapport maintenant!!). L'équilibre parait instable au départ, mais c'est une fausse impression donnée par la selle à ressort et les roues de grand diamètre...
Bon, évidemment, ça ne roule pas bien vite : elle était donnée pour 75km/h à l'époque, et je ne pense pas avoir dépassé les 60 ou 65 km/h pour ma part... Cadence "balade" donc, mais quel bonheur!
Et l'engin ne laisse pas indifférent : que les regards soient admiratifs, envieux, curieux, moqueurs ou carrément dédaigneux, tous se retournent vers elle quand elle passe!
Et voila! Encore une qui a retrouvé l'asphalte... Elle méritera un jour une nouvelle peinture, mais pour le moment, je compte bien lui faire avaler quelques kilomètres!!!