Bon, la structure même étant terminée, il est temps de la placer dans le bac, en collant la partie basse à la colle silicone. Je fabrique 2 cloisons en plexiglas de récupération pour faire le système de décantation. Un thermostat Newattino 10W gardera l'eau à 25°.
Dès les premiers tests, il s'est avéré qu'au niveau de la "cascade", l'eau ne s'écoulait pas toujours là où j'avais prévu qu'elle le fasse... Si bien que les 4 "vasques" destinées à recevoir les plantes se remplissaient d'eau, petit à petit...
J'ai réglé le problème en deux étapes : tout d'abord, j'ai collé (résine époxy) des petits cailloux (PPP : Petit Poucet Power), aux endroits ou l'écoulement de l'eau ne correspondait pas à ce que j'avais prévu. Et puis esthétiquement, je trouve que ça casse encore la monotonie du support :
Mais malheureusement, cela ne suffisait pas à régler le problème à 100% : j'ai donc prévu, au fond des 4 vasques, un "drain" : un tuyau en plastique, collé à l'époxy (toujours pour éviter le contact de l'eau avec la mousse polystyrène), qui évacue l'eau au fond de la vasque vers le dos ou le bas de la structure. Cela évitera aux racines de baigner dans l'eau et de pourrir... Comme sur n'importe quel pot de fleurs, d'ailleurs.
Pour faire ça, j'ai utilisé un tube en laiton, dont j'ai aiguisé une extrémité, pour l'utiliser comme un emporte-pièce. Ensuite, il n'y a plus qu'à placer un tuyau plastique de diamètre équivalent au trou pratiqué:
Plantation :
Suivant mon plan d'origine :
En haut à gauche, j'ai placé un Ficus White Sunny, qui "déborde" hors du bac.
En plein milieu, une Tillandsia Cyanea, pour laquelle j'ai dû tricher un peu, en plaçant un fil de couture pour en maintenir la fleur ; trop lourde, elle avait tendance à chuter...
Les deux vasques inférieures reçoivent des Helexines, de 2 teintes différentes.
La "cascade", au centre, est colonisée par une mousse de java, qui apprécie tout particulièrement ce type d'endroits...
J'ai quelques Lemna Minor qui trainent à la surface, mais j'hésite à les retirer complètement, elles m'encrassent le filtre...
Enfin, dans l'eau, une Anubia Nana permet de masquer l'entrée d'eau vers la décantation.
Eclairage :
J'ai repris le même système que sur mon premier bac, en utilisant cette fois 2 lampes. Esthétiquement, c'est nickel, par contre je crains que mes plantes ne prennent un coup de chaud... A surveiller.
Résultat en photos...
Et voila le résultat! Ca le fait bien non?
Reste à attendre que tout se mette en place, que l'eau s'éclaircisse, que la mousse colonise les recoins, que les plantes s'installent... La vie, quoi.
J'ai déja quelques escargots qui gambadent dans le bac (surement introduits avec l'Anubia), l'un d'eux a remonté la cascade jusque dans la cuve du brumisateur!
A suivre :
Refaire le "bouchon" de la cuve du brumisateur : pas assez haut, il gène la formation du brouillard. Je vais le remplacer par une vasque supplémentaire...
Rajouter des Hemianthus Callitrichoides Cuba pour tapisser le fond, façon bac de Takashi Amano... En profiter peut-être pour passer en sable noir pour le contraste...
Le premier nano-paludarium (femto serait plus juste) que j'ai fait me plaisant bien, je me lance donc dans un modèle un peu plus élaboré... J'aime bien cette idée de paludarium bonsaï!
L'idée est d'avoir un format légèrement plus gros que le précédent, toujours en privilégiant l'esthétique. Voila le cahier des charges que je me fixe :
Décor démontable en partie pour accéder a la pompe/au filtre,
Brumisateur (nébuliseur) intégré au décor,
Aucun fil qui dépasse.
La pompe est évidemment nécessaire pour la cascade, mais en lui ajoutant un système de filtrage, je devrais garder une eau propre... Je compte donc pouvoir rajouter une petite faune : une ou deux crevettes, voire un Betta... Enfin, ce sera pour plus tard!
En avant, première étape, fabrication du décor. J'ai fait un premier essai avec de la mousse polyuréthane expansive en bombe, mais le résultat était minable (structure interne de la mousse trop hétérogène)... Nettoyage de la cuve de fond en combles, et je recommence en partant de plaques d'isolant en polystyrène extrudé de 40mm d'épaisseur contre collées :
Sculpture :
Le gros du travail, bien sur, c'est la sculpture de la forme en polystyrène extrudé, pour lui donner un aspect aussi réaliste que possible.
Après avoir essayé plusieurs outils, il semble que seuls 2 soient vraiment efficaces : d'une part un cutter avec une lame neuve (important), d'autre part un morceau de tube en aluminium dont j'ai aiguisé une des extrémités pour l'utiliser comme un emporte-pièce. Très efficace pour faire les trous ronds (passages de fils, sorties et entrées d'eau, etc...), mais aussi pour creuser les niches qui recevront les plantes.
Hormis l'électricité statique qui fait coller les petits bouts de mousse sur les mains, c'est une matière plutôt agréable à travailler, ça m'a donner plein d'idées de projets...
Quelle que soit votre méthode, le but est d'obtenir un aspect naturel, donc une surface chaotique, sans laisser aucun "plat" de la surface d'origine de la plaque de polystyrène... Dans mon cas, c'est plus de 4 heures de travail pour en arriver là! N'hésitez pas à rapporter des blocs de mousse en les collant, pour ajouter à l'aspect irrégulier et naturel de l'ensemble.
Peinture :
Maintenant que la forme est sculptée, il faut la peindre. Cela permet d"avoir une teinte de fond, et de faire plus "propre"... Peinture acrylique, pinceau, et zou!
Bon, de mon coté, je me suis un peu trop appliqué sur la peinture : reflets, ombrage, etc... Mais tout ca va finalement disparaitre à la dernière étape!
Résinage :
Ensuite viendra la phase de résinage : on enduit l"ensemble de la forme de résine époxy (surtout pas polyester, le polystyrène fondrait). Il faudra ainsi passer 3 à 4 couches de résine pour empêcher l'eau d'entrer en contact avec la mousse : en effet, contact de l'eau, celle ci relâche du styrène, produit toxique pour la faune et la flore du palu...
Sablage :
Dernière étape : le sablage.
On passe une dernière couche de résine, et avant qu'elle ne soit sèche, on la recouvre de sable. En se collant a la résine, le sable va contribuer a donner un look "pierre naturelle" à la réalisation.
Dans mon cas, j'ai fait 2 sablages successifs, n'étant pas satisfait du premier résultat. J'ai tamisé mon sable pour le second sablage, pour n'utiliser que du sable très fin. Ensuite, on laisse sécher (en fait, polymériser) la résine, et voila :
Résultat :
Et voila le résultat, présenté dans la cuve... Ca va, j'me suis pas trop loupé!
Bon, maintenant, il va falloir attendre quelques jours que la résine polymérise à fond, qu'il n'y ai plus de vapeurs toxiques qui s'en échappent... Ensuite, intégration de tout ce petit monde dans la cuve, collage au silicone de la partie basse, fabrication des cloisons du filtre à décantation...
Un Nano-Paludarium... C'est quoi donc c'te bête là?
Un paludarium, du latin Palus (marais), est aussi appelé un aquaterrarium. Il s'agit d'un bac avec une partie aquatique et une partie terrestre, visant à reproduire un biotope complet.
La plupart des paludariums reproduisent un écosystème type mangrove, ou tropical. Cela permet de maintenir des plantes friandes d'humidité et de chaleur (orchidées, mousses, fougères, épiphytes diverses...), et éventuellement de leur associer la faune correspondante : poissons, amphibiens (tritons, salamandres), invertébrés (crabes, crevettes), batraciens (dendrobates)... Bref, un vrai morceau de jungle chez soi!
J'ai en tête un bac "sérieux" depuis un moment... Mais juste pour le plaisir, je me suis monté un nano-bac planté (en fait, vu sa taille, je devrais plutôt dire pico-paludarium, voire femto-paludarium!), et je suis pas mécontent du résultat obtenu!
Le bac est un vase (25x15x15cm) acheté chez Carrefour... La pierre, je l'avais ramassée il y a 3 ans dans le Cap d'Antibes (en prévision, déjà, de cette utilisation!)... 2 cm de sable et de terreau pour nourrir les plantes aquatiques, 2cm sable de la Loire pour l'aspect...
Pour le look et l'hygrométrie, j'ai rajouté un brumisateur à ultra-sons (aussi appelé nébuliseur). C'est le cylindre chromé que l'on voit caché derrière la pierre... Toutes les 4 heures, et pendant 15 minutes, il se met en route (grâce à un programmateur). Au-dela de l'aspect esthétique indéniable, cela permet d'augmenter l'hygrométrie du bac, et la température de l'eau (le brumisateur chauffe).
Ca le fait non?
Pour l'éclairage, c'est une halogène basse tension, monté sur un U en aluminium fait maison, pour "pincer" l'ensemble sur le bord du bac...
Cliquez sur les photos pour les agrandir...
Et voila... Je suis vraiment content du look de l'ensemble, et pour le moment les plantes ont l'air de se plaire... Un peu de mousse de java (Vesicularia dubyana), et quelques lentilles d'eau (lemna minor) viendront sans doute finaliser le tout...
La prochaine étape? Hummmm, je sais pas, j'ai peut-être quelque chose en tête de plus complexe...
Juste quelques photos de ma dernière réalisation...
J'avais ces deux phares qui prenaient la poussière dans ma vitrine depuis un moment...
L'inspiration m'est venue, et en rassemblant quelques pièces de récupération qui trainaient sous mon établi, en l'espace d'une heure, je me suis fait une lampe de bureau dont je suis plutot fier!
Le pied chromé est issu d'une vieille lampe boule que je n'utilisais plus depuis des années... L'interrupteur sur le plus gros des deux phares est fonctionnel, permettant de selectionner le mode "code" ou "phare"... Un transfo 6 volts derrière, et zou!
Je dois encore la finaliser, ajouter un interrupteur, rendre le câblage plus discret... Peut être remplacer le petit phare par un modèle chromé, ou polir celui-ci qui est en aluminium ...
Mais elle trône déja sur mon bureau, et je suis pas mécontent de ma réalisation... Jolie, non?
L'idée me trottait dans la tête depuis un moment. J'avais vu ce type de lampe dans une série américaine, impossible de me souvenir laquelle... Friends peut-être?
Bref, après des mois de surveillance infructueuse sur eBay pour trouver une paire de phares anciens, chromés, et à un tarif abordable, c'est finalement chez un petit brocanteur à 5 minutes de chez moi que je trouve mon bonheur, pour 30 euros! Origine inconnue, je dirais Renault années 40.
Les deux phares sont exactement comme je voulais, avec juste quelques piqures de rouille au dos... La fabrication des pieds peut commencer!
C'est parti! Mon atelier se couvre gentiment de sciure de pin...
La découpe du bois pour les pieds continue.
3 pièces par pied, 3 pieds par lampe, 2 lampes... Soit 18 pièces à couper, poncer, percer, ajuster!
Fabrication de la seule pièce un peu "tricky" de ce montage : la tête du trépied, sous le phare. Enfin, rien de bien compliqué non plus hein...
Voila toutes les pièces à fabriquer pour une lampe : les 9 morceaux de tasseau de pin pour les pieds, la tête de trépied, un peu de quincaillerie... Et les 12 plaquettes en alu qu'il faut tailler, limer, et percer!
Premier montage à blanc, pour voir... Je suis content du résultat!
Il faut maintenant vernir tout ce petit monde... J'ai choisi une teinte acajou satiné dont le rendu est superbe, mais très fastidieux à appliquer : 3 couches avec ponçage fin entre chaque couche. Et tout ça sur 18 morceaux de pied... C'est long!
Ici, séchage "artisanal" d'une première série!
La tête de trépied reçoit elle aussi ses couches de vernis..
Gros plan sur les plaquettes alu nécessaires au réglage de la longueur des pieds.
La procédure et longue est chiante ennuyeuse, mais le jeu en vaut définitivement la chandelle! Il est pas beau mon premier pied?? Allez, plus que 5...
Enfin, montage complet de la première lampe...
Une ampoule, une douille, une longueur de fil et un variateur plus tard... Et la lumière fut!
J'ai gainé le fil d'alimentation dans un tuyau de douche chromé, pour faire plus habillé et coller au look vintage de l'ensemble...