Posté le 29/11/2011 à 00:56

Atelier : Cabine de sablage

Une cabine de sablage/microbillage... Voilà un outil que je voulais depuis longtemps! icone smiley wink
Les modèles du marchés étant trop chers à mon gout, et de plus jamais aux bonnes dimensions (soit trop petit, soit trop grand), je me suis fabriqué une cabine sur mesure, aux dimensions idéales pour mon usage.

Les plans


Comme d'habitude, je commence par des plans sous SketchUp (si vous êtes un habitué de ShamWerks, ça ne devrait pas être une surprise!)...

Pour un fonctionnement correct, il faut que le bac de récupération en forme d'entonnoir en bas ait une pente suffisante pour que le sable glisse au fond. Ça m'oblige à avoir un design assez "haut sur patte", ce qui rajoute de la hauteur à l'ensemble, qui est déjà bien haut étant posé sur mon établi (à 95cm du sol)... Du coup, si je veux que la cabine soit sur mon établi, et qu'en même temps l'inclinaison de l'entonnoir soit suffisante, je n'ai pas le choix, il faudra que je sois moi-même debout sur un support (une jante?) pour pouvoir avoir une position de travail acceptable.

Coté taille, j'ai dimensionné la cabine pour pouvoir y loger confortablement une jante en 15" maximum. J'ai bien une idée pour ajouter un module d'extension souple pour d'éventuelles grandes pièces plus tard, mais ça attendra... icone smiley wink
Mon plan SketchUp est à télécharger ici.

Construction

La cabine est fabriquée en aggloméré mélaminé blanc de 15mm d'épaisseur. C'est un choix économique avant tout, je déteste travailler ce matériau : en tout et pour tout 37€ de planches. Et le blanc apporte une luminosité supplémentaire qui est la bienvenue à l'utilisation. Les planches sont collées/visées sur une structure en tasseaux de 27x27mm.

La seule difficulté, c'est l'"entonnoir" en bas, dans lequel le media est recueilli : pour que l'assemblage soit précis, il faut réaliser des découpes d'angles précises à la scie circulaire... Pour me faciliter la tâche, j'ai imprimé les angles sous SketchUp (en virant l'effet perspective pour avoir une projection parallèle) en format A4 (voir photo) : il n'y a plus qu'à poser la circulaire dessus, et à l'oeil aligner la lame sur l'angle imprimé. J'étais moi-même surpris de la précision de la méthode, mon assemblage n'était pas parfait, mais pas loin! Par contre, l'un des angles était trop grand pour ma circulaire : j'ai du coller temporairement une lamelle de bois sous la semelle de la scie pour atteindre les 55.7° (la scie n'allant pas au delà de 45°). Un peu limite comme méthode, mais ça l'a fait.
Pour l'éclairage, 2 spots hublots (premier prix, 4.95€ chez Casto) avec ampoules 60W.
Le pistolet de sablage vient d'eBay, un modèle à 18.90€ utilisant des buses céramiques standards ; les gants aussi viennent d'eBay, 19.95€. J'aurais pu les fabriquer avec une chambre à air et des gants collés, mais je trouvais le tarif correct.
La vitre est en plexiglas de récupération qui trainait dans le garage : il faut impérativement lui ajouter une feuille de protection transparente remplaçable à l'intérieur, car la vitre s'opacifie rapidement avec les projections.

Au bout du bac de récupération, un bouchon à visser en PVC (collé à l'epoxy) permet de changer le média.
Sur le coté droit de la cabine , un coude PVC en 32mm de diamètre sert à raccorder l'aspirateur. Une paire de crochets vissés dans le flanc de la cabine et un élastique servent à maintenant le tube de l'aspirateur en place ; un élastique supplémentaire, enroulé au bout du tube, assure l'étanchéité au niveau du coude PVC. A l'opposé, coté gauche, sur la porte, un autre bouchon à visser en PVC est installé pour l'admission d'air. Cela crée un courant d'air en diagonale, de gauche à droite, qui garde l'intérieur de la cabine clair, sinon on n'y voit rapidement plus rien du tout. icone smiley wink

Étanchéité

C'est bien beau de faire une grosse boite, mais encore faut-il qu'elle soit étanche. Pour ça, tous les assemblages jointoyés au mastic silicone (le blanc des salles de bain!) pour l'étanchéité. Tips du jour : un morceau de lame de scie à métaux est parfait pour lisser les joints. icone smiley wink
La porte sur 2 charnières de volet (pentures anglaises LeroyMerlin 1.95€). L'étanchéité est assurée par un double joint caoutchouc autocollant pour fenêtres ; les charnières sont posées en tenant compte de la sur-épaisseur de ce joint...

La fermeture de la porte se fait par 3 tiges filetées avec poignées à visser (poignées en bakélite "récupérées" il y a bientôt 20 ans... sur les fenêtres de mon Lycée. Je savais bien qu'elles me serviraient un jour.). J'y suis peut-être allé un peu fort là, 2 auraient sûrement suffit, mais bon. On serre, ça écrase le joint tout autour de la porte, c'est parfait. Je voulais mettre au départ des "loquets" en métal, mais pas assez solide, pas de réglage possible... J'ai préféré ma solution "maison". icone smiley wink

Rangement

Bon, elle est bien belle cette cabine, mais mon garage est petit et c'est vite encombrant...
Sauf que j'avais prévu le coup depuis le début, et calculé les dimensions en fonction : elle est prévue pour se ranger au dessus de l'établi!
Enfin, avec une paire de poulies quand même, le bestiau accuse les 20 kilos en ordre de marche!

Premiers tests

Je n'ai pas réussi à mettre la main sur un morceau de caillebotis métalique pour me faire une grille à l’intérieur de la cabine, donc dans un premier temps les essais se feront avec une simple planche de contre-plaqué comme support pour mes pièces. Ca marche aussi!
Premiers tests effectués en utilisant de la microbille de verre (200-300 microns, source Matthys) à 4.5 bars, sur de l'aluminium (pipe d'admission/échappement de l'Albatross). J'ai fait ça un peu à la va vite, en 10 minutes, sans dégraisser la pièce avant, du coup le média s'encrasse et certaines zones ne reviennent pas bien (substance grasse/caoutchouteuse qui s'étale au lieu de s'en aller)...
Mais pour un premier essai, je suis content du résultat! L'alu ressort mat/satiné, comme neuf!

Conclusions

L'étanchéité de la cabine est parfaite, à part quelques rares microbilles qui passent dans les gants (au niveau du "repli" que j'ai fait pour les fixer sur leurs anneaux), rien ne sort. Woohoo! Il faut par contre penser à filer un coup de soufflette/pinceau en bas de la porte avant d'ouvrir parce que le sable s'accumule à cet endroit durant l'utilisation ; il faudra que je pense à ajouter un petit "plan incliné" à cet endroit.
C'est même presque trop étanche, avec la dépression causée par l'aspirateur, les gants se gonflent malgré l'entrée d'air sur la porte. Et si je bouche cette entrée d'air, les gants deviennent tellement gonflés qu'ils sont rigides! Je vais surement ajouter une seconde entrée d'air pour limiter cet effet.
Par contre, comme je m'y attendais, mon petit compresseur 100L/3cv est un peu limite : il tourne beaucoup, il faudra prévoir de faire des pauses pour le soulager... Ou trouver un plus gros compresseur.
La soufflette à l'intérieur : mauvaise idée, le système de connexion rapide de l'air comprimé se grippe avec les microbilles. Donc soit on installe un Y pour avoir la soufflette connectée en permanence, soit on se contente de tirer un peu le tube d'alimentation en sable à l'air libre, pour transformer le pistolet de sablage en grosse soufflette... C'est cette seconde solution que j'ai finalement choisie! icone smiley laugh

Quelques liens dont je me suis inspiré pour faire ma cabine, des bons conseils, des idées, des plans... A lire si vous voulez vous aussi vous lancer dans ce type de réalisation :

A suivre

Bientôt, des essais de dérouillage en remplaçant les microbilles par du corindon (va y avoir du sport!). Je posterai les résultats ici même dans cet article... Et peut-être la création d'un séparateur de poussières cyclonique (façon "Dyson") comme vu ici, ici, ou encore ici.
À suivre...

Edit 30-08-2012 : support pour la cabine :

J'ai réussi à louer le garage juste à coté du mien, du coup j'ai un peu de place, d'où réorganisation : il sera beaucoup plus pratique d'avoir la cabine de sablage à demeure dans le deuxième garage, où je pourrai l'utiliser facilement, sans avoir à la descendre de son rangement (c'était top d'un point de vue optimisation de l'espace, mais pas super pratique quand on a une bricole à microbiller vite fait).
En plus, ça éloignera la cabine du tour à métaux, ce dernier n'aurait pas apprécié la fine poussière abrasive qui s'échappe toujours un petit peu... icone smiley wink

Donc après un peu de réflexion et une séance de Sketchup, décision prise, je fais un support pour ma cabine! Bois de récup' uniquement, j'utilise ce qui traîne dans le garage. Il faut que ce soit solide parce que mine de rien, elle fait son poids la bête...

Les pieds seront en bastaings 62x75mm (restes de la construction de l'établi), le reste en agglo mélaminé de 19mm (récup' de vieilles étagères). Les pieds seront évidés aux angles pour que la cabine vienne s'insérer dessus (cf. plan).

Et... Tadaaaaaaa! icone smiley laugh


C'est tombé juste du premier coup en plus... Pas mécontent. icone smiley wink


Du coup, la cabine est tout juste à la bonne hauteur, plus besoin de monter sur une jante! icone smiley laugh
Et la tablette en dessous me permet de poser un seau pour récupérer le sable/les microbilles...

Prochaine étape, le séparateur cyclonique? icone smiley wink

Edit 10-09-2012 : Test sablage au corindon :

J'ai remplacé les microbilles par du corindon pour faire un test de dérouillage. La pièce utilisée pour le test est un support moteur de l'Albatross, rouillée en profondeur, restes de peinture, une belle m.... icone smiley wink
Le sablage complet de la pièce m'a pris environ 10 minutes (pression 5 bars), le résultat vous l'avez sous les yeux, ça marche nickel! Je vous ai fait une petite vidéo pour voir la vitesse à laquelle on progresse pendant le sablage...

Seul bémol,mon compresseur 100L/3CV est un peu limite (c'est pas une surprise), il a tendance à tourner non-stop : risque de surchauffe. Si je devais faire des séances de sablage plus longues, il faudra prévoir des pauses.
Je me suis aussi aperçu que le corindon glissait beaucoup moins bien que les microbilles vers le fond du bac ; sur la vidéo, à plusieurs reprises je dois pousser le sable à la main vers le fond pour que le tuyau d'alimentation du pistolet soit toujours couvert. C'est pas un problème à l'usage, ça donne même à mon compresseur quelques instants pour respirer. icone smiley wink

Après le sablage, il faut protéger le métal direct, sans quoi les piqûres de rouille réapparaissent en quelques jours (voire quelques heures selon l'humidité!). Dans mon cas, ça a été barbouille directe à l'Hammerite noir satiné (pas forcément un choix délibéré pour cette application, plutôt parce que j'avais un pot qui traînait à l'atelier!).

Il me reste à installer un séparateur cyclonique en sortie, et un siphon en entrée (il y a un peu de poussière qui se fait la malle par l'entrée d'air sur la porte), et ce sera parfait! icone smiley laugh
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Posté le 02/11/2012 à 13:22

Restauration du Crouzet-Valence

Vous vous souvenez du tour à métaux que j'avais rentré l'année dernière? (cf. post Crouzet-Valence VM125)

Ben j'ai commis l'erreur d'en démonter une pièce pour la nettoyer... Puis une seconde... Une troisième... Et bon, j'me suis fait avoir comme un bleu, alors que ce n'était pas du tout une priorité pour moi, j'ai fini par restaurer la bête en entier! icone smiley laugh
Je dois avouer qu'à force de trainer sur le forum usinages.com (j'y ai un topic sur la resto de mon tour ici), et de voir des machines restaurées à la perfection, la tentation était trop grande!

Peinture

J'ai commencé par peindre le bati, pour y voir plus clair. Dégraissage à l'essence F et éponge Scotch-Brite pour enlever le plus gros de la couche de gras qui couvrait l'ensemble (aidé de WD40 pour décoller la graisse figée sur le bac). Puis lessivage au Saint Marc, rincage, un coup d'alcool à 90° pour virer tout film gras résiduel (le chiffon doit rester blanc)...
Et enfin peinture Hammerite vert martelé au pinceau (pas évident à appliquer, mais résultat sympa).
Peinture du banc et de la broche : même technique que pour le bâti, essence F/Saint Marc/alcool à 90°/Hammerite... Pas mal de copeaux sont ressortis de dessous le carter de broche lors du nettoyage : de l'aluminium, de l'acier, du laiton, du bronze, du nylon ; il a servi à faire plein de choses différentes mon p'tit tour!
Sur les photos, on voit le banc debout, en équilibre peu stable : c'est le seul moyen de peindre le dessous et l'intérieur du banc. J'ai bien failli prendre l'ensemble sur la g... d'ailleurs, j'en ai eu mal aux cervicales pendant 3 jours... icone smiley sad

Boite des avances

Je m'attaque ensuite à la boite des avances.
Là encore, je ne voulais lui faire qu'un nettoyage global, sans démontage... Et je me suis un peu emballé. icone smiley wink
J'avoue avoir eu un instant de doute quand tout a été démonté, tous les engrenages sur mon établi... Mais finalement, avec un peu de patience, de méthode et d'organisation, ça se fait bien.
Certains trouveront "too much" le polissage miroir des paliers bronze, mais j'ai pas pû résister. icone smiley laugh

Traînard

Ensuite, c'est le démontage intégral du traînard, jusqu'à la dernière pièce... C'est là qu'il ne faut pas se planter : des dizaines et des dizaines de pièces, des vis de toutes tailles, des goupilles coniques qui ne demandent qu'à être perdues... Il faut être organisé : bacs, pots de confiture et sacs congélation pour rassembler les pièces par sous-ensemble, schémas d'assemblages, photos, tout est bon pour préparer au mieux le remontage et ne rien perdre dans la bataille.

Je vous passe le détail du nettoyage de chaque pièce, la méthode employée est systématiquement la même : dégraissage dans un bac à l'essence F, puis brossage à la brosse rotative montée sur perceuse (brosse en plastique bleue, "polissage doux") pour faire partir l'oxydation. Éventuellement, grattage s'il y a des traces de peinture, et un coup de 600 à l'huile sur les traces d'oxydation récalcitrantes.
Et enfin, remontage avec de la graisse/huile neuve, en réglant les jeux : ça, c'est la partie plaisir. icone smiley wink

Poupée mobile et mandrin

Reste encore la poupée mobile et le mandrin 3 mors à préparer. Pour le mandrin, il faut faire très attention de le remonter comme à l'origine, chaque mors à sa place, les pièces s'étant rodées entre elles.

Tiroir

Mon tour était équipé d'un tiroir à l'origine, bien pratique pour garder les outils protégés et à portée de main... Malheureusement, il était perdu depuis longtemps quand j'ai acheté l'engin. Donc, fabrication d'un tiroir de remplacement, en contre-plaqué de 10mm.
Un truc au passage pour la finition du contre plaqué : avant de le poncer, l’humidifier avec un spray ou une éponge, et le laisser pauser quelques minutes ; ça soulève le grain du bois et permet un ponçage fin, le rendu final est incomparable (sinon, le grain se serait levé avec la peinture, rendu final rugueux minable!).

Electricité

N'ayant pas le triphasé à l'atelier, j'alimente le moteur via un variateur de fréquence (un Altivar 31 de chez Schneider dans mon cas, super produit.).
Le moteur d'origine (1,5 kW/2CV, double vitesse) s'avérera en sale état. Je ne sais pas ce que ses anciens propriétaires lui ont fait subir, mais son axe de sortie était dans un état pitoyable, impossible de lui monter sa poulie sans jeu ni faux-rond, l'ensemble se mettait à vibrer à en faire tomber les murs... J'aurais pu envisager une rectification de l'axe, mais comme en plus le moteur "grognait" en charge, j'ai préféré changer l'ensemble moteur + poulie par du neuf. Pour 160€ l'ensemble (moteur de même puissance que celui d'origine : 1,5kW, 1500 tr/mn, poulie 160mm de diamètre) , je préférais avoir l'esprit serein de ce coté là.
Pour le panneau de commande, j'avais une idée en tête depuis un moment, je voulais une plaque en aluminium bouchonné. Mais je voulais que le bouchonnage soit vraiment régulier, je me suis donc fabriqué un guide.
La meule abrasive que j'utilise vient de chez PolirMalin, un peu chère mais elle fait bien son boulot. Les rosaces font 30mm de diamètre, j'ai décidé de les décaler d'un demi rayon par ligne pour obtenir un effet demi-lune plus joli... C'est un poil plus compliqué, mais le rendu est plus sympa, cf. schémas ci-après. C'est là que le guide devient un outil imparable!
403 trous borgnes percés précisément (j'en voyais plus le bout...) dans un bout de mélaminé qui traînait (pas idéal, mais ça marche). Les trous sur chaque ligne sont écartés d'un rayon de rosace (soit 15mm dans mon cas). D'une ligne à l'autre, je décale d'un demi rayon les trous.

Il reste plus qu'à placer les boutons ; j'utilise du scotch de peintre (deux couches) pour protéger l'aluminium pendant que perce. Comme on peut écrire dessus, ça me permet de repérer les endroits à percer directement dessus :
Pour l'armoire électrique, j'ai demandé un coup de main extérieur. Je n'avais pas forcément toutes les connaissances pour en faire une aux normes, et en plus le matériel acheté pièce par pièce revient vite cher...
Heureusement, un membre du forum usinages.com propose du matériel d'occasion reconditionné (un grand merci à Emmanuel "Turbo Gros Michel S.A" pour son aide et ses conseils!), et m'a préparé une armoire électrique complète : relais pour le variateur, la pompe et la lumière (je n'utilise pas ces deux derniers pour le moment, mais c'est en préparation), transfo BT 27V pour les commandes, transfo 12V pour l'afficheur de vitesse (en préparation aussi!), arret d'urgence avec temporisateur réglable 2.5s. pour le vario (qui n’apprécierait pas d'être coupé en charge, donc on attend que le moteur freine avant de couper l'alim)... Bref, une vraie armoire électrique, tout comme les grands! icone smiley smile

Résultat

Et finalement, le résultat... Un plaisir à utiliser, cette bécane! icone smiley laugh
Pour mémoire, l'état du tour à son arrivée à l'atelier, un petit "avant-après"...

Coût

Achat du tour : 200 €
Courroies : 30 €
Moteur : 140 €
Poulie moteur : 20 €
Variateur : 140 €
Armoire électrique : 170€
Divers (peinture, quincaillerie...) : 100 €
Total : 800€
Le prix de revient final reste très largement en dessous de la valeur de ce petit tour sur le marché...
J'm'en suis pas trop mal sorti sur ce coup! Enfin, c'est sans compter les dizaines d'heures de main d'oeuvre, bien sûr...icone smiley laugh

Mon seul regret : la taille du tour, trop petit pour reprendre un tambour de frein par exemple. Enfin, de toutes façons, un tour plus gros ne serait pas rentré dans mon atelier...

Bon, c'est pas tout ça, j'y retourne, j'ai des copeaux à faire. icone smiley wink
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Posté le 01/04/2014 à 23:48

Atelier : Mise à jour du sol!

"Petite" mise à jour coté atelier...
Pour commencer, j'ai réussi à mettre la main sur un second box, près du premier. Pas juste à coté, donc impossible de faire tomber le mur entre les deux, mais pas loin ; c'est pas idéal, mais c'est déjà ça.

J'ai eu un plan pour du carrelage à tarif canon (merci Dangerous pour le plan, et le prêt du Combi pour le transporter!), alors en avant : opération carrelage!
J'ai deux box de 17m² à carreler, soit 34m² ; j'ai pris 40m² de carrelage pour prévoir les découpes et la casse éventuelle.

C'est du 50x50cm, en grès cérame 9.5mm d'épaisseur, texture anti-dérapante : 27 paquets de 27.7kg pièce, soit près de 750kg à déplacer... Boarf, pas grave, ça se change des lombaires, non? icone smiley laughicone smiley laugh
Note : pour imaginer les 30km en combi Bay Window chargé avec 750kg de carrelage, en hiver, sous une pluie torrentielle (alerte orange Météo France), sans chauffage (donc vitres grandes ouvertes pour la buée, genre il pleut autant dedans que dehors), avec un extincteur à portée de main "parce qu'y'a une durite qui fuit" et un freinage évidemment vintage, je vous invite à revoir "Le Salaire de la peur" (1953). icone smiley laugh

Pourquoi du carrelage dans un garage?

Pour faire simple : plus facile à nettoyer, un coup de raclette et c'est nickel.

J'étais pas mécontent de ma peinture, au bout de 3 ans d'utilisation : ça résiste plutôt bien, seuls certains produits finissent par l'attaquer s'ils restent dessus trop longtemps (liquide de frein et acétone en particulier).
Mais le sol est irrégulier : la dalle a été piquetée à l'origine pour la rendre anti-dérapante, et malgré le coup de meuleuse à béton que j'avais passé (cf. cet article), c'est plein de petits trous qui s'encrassent tout le temps... Impossible à garder propre. icone smiley sad

Et pour ceux qui pensent : "oui, mais si tu fais tomber un outil, ton carrelage va casser!" : je connais un carrossier qui a ça au sol, des outils il en tombe tous les jours, et il n'hésite pas même, à former ses tôles dessus! Je suis pas trop inquiet du coup! icone smiley laugh
Et au pire, j'ai des carreaux d'avance, s'il y en a un qui casse, je le remplacerai...

Premier Box

Bref, en avant!
Première étape, vider le box pour pouvoir carreler : en soi c'est déjà un projet, faire tenir dans 1 garage ce qui tient d'habitude dans 2, c'est du Tetris grandeur nature.
Ensuite, préparation soigneuse du support : balai, aspirateur, lessivage au Saint Marc, rinçage, et une couche d'apprêt pour l'accroche. Ensuite, pose des carreaux à la colle Parexlanko (passée au peigne 9mm, avec double encollage au dos des carreaux, important pour la solidité), et joint hydrofuge de la même marque (joints de 3mm). Bon produits, agréables à utiliser, j'en reprendrai sans hésiter ; au total presque 3 sacs de 25kg de colle par garage, soit encore 150kg à transporter... Plus 25kg de joint pour les 2 boxs...
Évidemment, les murs ne sont pas droits, donc pose perpendiculaire à l'entrée (bien prendre son temps pour l’équerrage au départ, Pythagore est ton ami!). Au passage, grand merci à Flo pour le coup de main!
Je finis avec une bande de peinture grise en bas du mur, pour garder le mur propre quand je passe le balai (et pour couvrir les taches faites par le joint du carrelage quand je l'ai appliqué). Une autre solution aurait été de faire des plinthes avec les restes de carreaux, mais la sur-épaisseur m'aurait gêné pour installer mes étagères.

Et voilà pour le premier box, qui va me servir principalement au stockage, donc j'y installe toutes mes étagères. En plus j'ai trouvé pour pas cher sur LeBonCoin, un lot de caisses bien solides (Allibert gamme pro) qui rentre pile nickel dans les étagères, je vais enfin pouvoir mettre un peu d'ordre dans mon bordel stock! icone smiley laugh

Second Box

Premier box terminé, on ne se décourage pas et on attaque le second...
Ce qui commence par le démontage de l'établi, et déplacement des 350kg du tour (que j'ai bien failli prendre sur la gueule ce coup-ci... Merci Xavier pour le coup de patte!). icone smiley sad
Ensuite, c'est exactement la même procédure que pour le premier, préparation du support (apprêt obligatoire pour poser sur une peinture) et pose du carrelage :
Et de deux... OUF! J'avais largement sous-estimé le boulot que c'est de carreler cette surface!

Ces petites upgrades qui changent la vie

Dans le premier box, je commence par installer 4 bastaings en hauteur sous la "verrière" qui se trouve au fond : et hop, un rack à pneu, et de la place de gagnée!
Fait en 3 minutes avec ce qui trainait dans ma caisse à bordel : 2 vieilles équerres, 3 roulements de roller, une tige filetée M8 et une poignée de boulons... Un dévidoir essuie tout sur roulements à billes! icone smiley laugh
Voilà un truc que j'aurais du penser à faire y'a 20 ans, je m'en sers tout le temps!!
Ensuite, pour pouvoir les nettoyer (et par soucis d'esthétisme), les pieds de l'établi sont peints en vert vintage ("Eucalyptus") : le bois brut devient vite dégueulasse avec les taches de gras... Donc en avant, deux couches avec ponçage entre les deux. Le ponçage est obligatoire, les fibres du bois gonflent avec la première couche, ça devient tout rugueux après la première couche.
La couleur est honteusement copiée sur inspirée par l'atelier de Jack Olsen, dont je suis très fan... Si vous ne connaissez pas, c'est à voir impérativement sur 12-GaugeGarage.com, et en détails sur GarageJournal.com (attention à ce forum là, on y passe vite des heures!) icone smiley wink
A propos d'établi : un truc long et chiant ennuyeux à faire, une bande pour combler l'espace entre le plan de travail et le mur en pierre. Fini les rondelles qui roulent et tombent derrière! Ça a l'air de rien cette bande, mais coté confort d'utilisation, c'est le jour et la nuit par rapport à avant! Par contre, j'y ai passé presque une demi journée, à ajuster à la râpe et à la Dremel... icone smiley smile
La bande est fabriquée en médium de 10mm, et recouverte d'une "bande de chant" qui m'avait été livrée avec le plan de travail, faite du même revêtement que ce dernier. L'ensemble se visse sur un tasseau fixé derrière le plan de travail. Propre!
J'ai trouvé sur LeBonCoin à nouveau (40€, fallait pas s'en priver!) une chouette servante en acier... Probablement d'origine médicale, avec ce plateau inox (j'ai d'ailleurs trouvé une carte de visite d'un médecin dedans au démontage!).
Avec un peu d'huile de coude et une peinture de la même couleur que l'établi, ça le fait!
Là, voilà, fin d'upgrade, avec le dos et les genoux en compote (Grand Respect aux mecs dont c'est le métier de poser du carrelage!)... Pour mémoire, voilà à quoi ça ressemblait avant...
Bon, allez, c'est pas tout ça, maintenant que c'est propre, il est temps de foutre de la graisse partout! icone smiley laugh
Retour altitude et vitesse de croisière à l'atelier... Over'n'out!
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Posté le 18/12/2014 à 23:07

Update Atelier : Sambre et Meuse

Quand j'ai fabriqué mon établi il y a 3 ans, j'avais installé un étau chinois de chez CastoMerlin, en merdonium iradié.

De la fonte merdique, mal coulée, avec les bulles bouchées au mastic, et une jolie peinture pour finir le tout... Evidemment, au premier coup de marteau/chalumeau, tout se fait la malle.
La partie "mécanique" est à l'avenant, vis sans fin en acier à ferrer les lapins, noix miniature fixée avec une vis de 4 qui pète à la première utilisation...
Bref, du bonheur, cf. les photos ci-après, voilà l'état de la bête après 3 ans d'utilisation occasionnelle ; il ne fonctionne même plus, le filetage de la noix s'étant bouffé, il faut forcer sérieusement pour que ça serre, et la vis sans fin "saute" si le serrage est un peu ferme...
Mais ça, c'était AVANT. icone smiley laugh

Trouvé sur LeBonCoin pour le même prix que j'avais payé ma daube chinoise, un joli Sambre et Meuse de dimensions équivalentes, restauré dans les règles de l'art!
Pour ceux qui ne connaissent pas, Sambre-et-Meuse est une aciérie française, fondée dans les années 40, qui a produit ce genre d'outillage jusqu'en 2009 (avec la revente de cette branche à Dolex). La société existe toujours, son activité principale restant la grosse fonderie pour le monde ferroviaire.
Ces étaux sont connus des "usineux" comme étant un peu la Rolls du domaine, datant d'une époque où l'on avait une industrie florissante et reconnue en France...

Le mien n'est pas parfait, avec quelques coups de scie sur les mors, mais très propre pour un machin qui doit avoir pas loin de 40 ans. Construction tout acier (14 kg - exit la fonte!), il tourne du bout du doigt!

Par contre il se trouvait à plus de 2h30 de bagnole de chez moi, merci Thierry pour avoir été me le récupérer en attendant que la logistique se mette en place! icone smiley wink
Tout ça pour dire : si sur un vide-grenier vous tombez sur un Sambre et Meuse, ne passez pas à coté de l'occasion, on n'en fait plus des comme ça!
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Posté le 16/04/2016 à 10:36

Fraiseuse Crouzet-Valence FC100

Ca fait près de 4 ans que j'ai mon tour à métaux, et forcément, l'envie d'une fraiseuse pour lui tenir compagnie m'a pris y'a bien longtemps! (les heures passées à traîner sur le forum usinages.com n'aidant évidemment pas).

Sauf que dans ma région, ce genre de matériel, c'est rare ; pas comme dans le nord ou l'est de la France, qui ont un passé industriel, et où les occasions peuvent se présenter régulièrement.
Mais surtout, mon atelier est vraiment pas grand, il me faut une petite fraiseuse... Idéalement une Deckel FP1 (mais totalement intouchable financièrement), ou une petite Graffenstaden, une WGM... Ou en étant moins gourmand sur les courses, une Schaublin (hors de prix aussi), une Crouzet...

Bref, je gardais un œil sur les petites annonces dans mon coin (parce que transporter une bécane de + de 500kg c'est mieux si c'est pas trop loin!) sans trop d'espoir...

Et finalement, les années de patience ont payé : en juillet dernier, une de mes alertes LeBonCoin me sort ça:
Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100
Une petite Crouzet-Valence FC100, (même marque que mon tour), à 30 minutes de chez moi!
Pour les curieux, la doc est disponible ici.

Une vérification rapide sous Sketchup qu'elle rentrera dans le garage, et j'appelle direct le vendeur, qui me dit avoir reçu de nombreux appels (il en était très surpris) : premier arrivé premier servi! Alors je saute dans la voiture et je vais directement voir la bête pour bloquer la vente!
Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100
Les points négatifs :
  • Courses limitées : X 220mm / Y 100mm / Z 330mm. Ca limite sérieusement ce qu'on peut faire avec... Mais parfait pour apprendre, et suffisant pour taper des culasses!
  • Il lui manque ses manivelles/verniers X/Y, et celle du Z est cassée. Pas difficile à retrouver.
  • Tête en W20, pas évident pour trouver de l'outillage.
  • C'est un modèle sans avance automatique (pas qu'elle ait été démontée -cas fréquent-, la machine avait été commandée spécifiquement comme ça), ce qui ne me gène pas trop parce que j'ai une idée derrière la tête. icone smiley wink
Les points positifs :
  • La FC100 est une bonne bécane, rigide et lourde.
  • Elle est en bon état, peu/pas de jeu : elle a visiblement peu servi. Apparemment elle avait été achetée neuve par l'Aérospatiale (qui a un centre assez important dans le coin), et n'a jamais été utilisée que pour des petites passes.
  • Elle a la tête universelle inclinable.
  • Le cone W20, c'est pas idéal, mais comme c'est la même chose sur le tour, j'ai déjà le tire-pince et quelques pinces d'avance!
  • Mais surtout, le gros plus : le prix! Pour 300€, je ne pouvais pas la laisser passer! icone smiley laugh

Bref, elle est rapatriée le 29/7 : j'ai été obligé de la transporter couchée sur le dos, la hauteur de l'entrée de mon garage ne permettait pas l'option debout... Pas idéal, mais pas le choix. A croire d'ailleurs que le Citroën Berlingo (de location) a été spécialement conçu pour transporter cette fraiseuse, elle rentre tout juste en position couchée!

Le chargement s'est fait en 5 minutes au fenwick chez le vendeur... Par contre le déchargement a été plus sportif, même en utilisant une grue d'atelier prêtée par le garage d'en face, deux bonnes heures de musculation... Merci encore pour le prêt, sans ça on ne la sortait jamais! Et surtout, merci 1000 à Xav'Yeah pour son coup de main, 450kg de fonte à manipuler dans un box surchauffé, c'est fun! (désolé de toujours t'embarquer dans mes galères ma caille!)

La bête restera sur le dos jusqu'au 8 Novembre, le temps de me dégoter une grue d'atelier (gros problèmes de livraison, ça a traîné), et de libérer un peu de temps pour m'en occuper. Mais ça y est, la fraiseuse est debout! Ca a été un peu sport à faire tout seul, mais elle est enfin à sa place définitive!
Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100
Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100Fraiseuse Crouzet-Valence FC100
Fraiseuse Crouzet-Valence FC100
Elle va devoir attendre un peu que je trouve du temps pour m'occuper d'elle. Pas de grosse restauration en vue, elle est déjà propre, un gros nettoyage suffira (quoiqu'elle serait belle avec le même vert martelé que le tour...). Et peut-être quelques moteurs pas à pas pour piloter tout ça... icone smiley laughicone smiley laughicone smiley laugh
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