Voici comment j'en suis arrivé à acheter l'épave que vous allez découvrir :
tout commence le Mercredi 2 Février 2000, quand un ami, Laurent (ma référence mécanique officielle! Merci Die Capricieuse...), me téléphone. Nous parlons de choses et d'autres (enfin, principalement de VW!), et il me dit qu'il a un ami sur Antibes (c'est ou j'habite!) qui vend un Lambretta 125 LD à restaurer, si je connaissais quelqu'un d'intéressé...
Et je le suis moi-même, car je suis toujours en admiration devant ces vieux scooters quand j'en croise un : des courbes harmonieuses, qui ne sont pas sans rappeler la carrosserie d'une certaine voiture qui a mes faveurs. Pas un design agressif comme les 50cc en plastique d'aujourd'hui...
En plus, celui-ci est une version Grand Luxe, fabriquée à très peu d'exemplaires vers 1956 (en France, mais 8.694 furent fabriqués entre Février et Décembre 1954 en Italie), et destiné a une clientèle féminine : c'est pourquoi il était équipé d'un démarreur électrique et d'une batterie...
Bref! Le Samedi 5 Février, je rencontre le propriétaire de l'engin (Olivier, merci de ta gentillesse!), et l'affaire est vite réglée, pour 600FF (environ 90€). Voila les premières photos de l'engin... Contrairement à ce qu'on peut penser en les regardant, il n'est pas en si mauvais état que ça!
Voila le monstre, ramené a mon garage!
Premier constat : manquent à l'appel :
les deux panneaux de carrosserie à l'arrière.
les tôles de refroidissement du cylindre.
le compteur de vitesse et l'horloge du tableau de bord.
le robinet d'essence et sa tige de commande
La deuxième selle (et la garniture de la première!!)
Le démarreur électrique, remplacé par un kick.
De toutes façons, ce démarreur n'était pas une réussite, la batterie se déchargeait tout le temps, et il obligeait à supprimer le kick... Donc seul moyen pour démarrer : la poussette!
A noter : la présence d'un ampère-mètre sur le tableau de bord (tout petit, au milieu!). Une rareté puisque cet engin fait partie des exemplaires équipés d'un démarreur électrique.
A noter aussi, dans la boite a gant : un petit miroir biseauté... Ben oui, c'était un scooter de fille!!
Le réservoir est absent des photos mais lui, je l'ai!
En dehors de ça, et contrairement a ce qu'on pourrait penser en voyant les photos, il est en assez bon état, la tôle étant hyper épaisse, et ne comportant qu'un peu de rouille superficielle... Et pas mal d'aiguilles de pin d'époque! (le filtre à air en était plein!)
Passons à la mécanique : une bonne surprise finalement!
Le moteur est bloqué. J'avais peur de trouver tout le bas-moteur rouillé jusqu'à l'os... Et bien non! Après avoir déculassé, je me suis aperçu que le piston était simplement grippé dans le cylindre.
La chambre de combustion est nickel, pas un point d'oxydation ou de rouille! Le bas moteur n'est pas grippé pour un sou... En fait, toute la mécanique est dans une gangue de graisse, dégueulasse à nettoyer, mais qui a protégé les éléments de l'attaque du temps et de l'humidité!
J'ai commencé à nettoyer le carbu, il est comme neuf sous la crasse...
Et de plus, renseignements pris, toutes les pièces sont encore disponibles en reproduction, à des tarifs très corrects. Fin du fin, le Lambretta Club de France a une antenne dans le sud-est, et le responsable des pièces habite à 5 minutes de chez moi!
Et voila ma dernière folie! Pour dire encore deux mots de ce modèle, c'est un 125cc. deux temps, carburateur Dellorto, avec boite de vitesse à 3 rapports. Frein arrière au pied droit (il y avait avant une petite pedale à gauche pour actionner le démarreur), changement de vitesse en tournant la poignée de gauche. Embrayage à gauche, frein avant à droite, tout comme un 2-roues actuel.
La mécanique Lambretta est réputée increvable (pourtant c'est Italien... hum, no comment), on va voir ça! Tout de suite, la suite...